mercredi, 29 mai 2013
Yellow leaves
(Columbia – Sony Music – 2013)
Durée 43’32 – 14 Titres http://www.facebook.com/juneetlula  Elles avaient réussi à nous interpeller en 2010 avec un premier album sur lequel elles apparaissaient de dos, non pas par timidité ou par dédain mais bel et bien pour nous inviter à les suivre dans leur longue course en avant démarrée quelques années plus tôt alors qu’elle étaient encore Céline et Tressy, qu’elles fréquentaient le même lycée de Seine et Marne et qu’elles partageaient le même amour pour le chant en général et les vieux blues en particulier. Le succès sera très vite au rendez-vous avec non seulement un tube, « My Girl », mais aussi cent cinquante concerts qui finiront d’asseoir la réputation de June & Lula avant qu’elles ne reviennent de face et avec un deuxième album dans lequel les deux chanteuses élargissent un peu plus leur horizon non seulement sur le registre vocal mais aussi sur celui de l’écriture et de la composition. Si les chansons restent intimistes dans l’esprit, les sujets s’envolent et piochent allègrement dans le quotidien sous toutes ses formes, dans la vie et dans la mort, dans la délicatesse et dans la violence, dans la joie et dans la peine … Présentées comme des harmonies vocales pour luter contre les dissonances du monde, les chansons de June & Lula s’appuient sur une formation élargie avec une section rythmique et deux guitares mais aussi avec contre toute attente des arrangements fouillés au possible, des cuivres, des percussions et même des parties dopées à l’électricité. Et puis comme un bonheur n’arrive que très rarement seul, des guests prestigieux comme Dick Annegarn ou Sanseverino apportent leur contribution à l’œuvre d’un duo d’artistes qu’ils apprécient et qu’ils respectent, en posant une voix sur « Billy » pour le premier, un solo sur « Clap Your Hands » pour le second, le tout de façon tellement humble et discrète que l’on tombe forcément sous le charme. Le reste de l’ouvrage s’inscrit dans la même veine avec des craqueries qui naviguent à vue entre folk et pop avec non seulement un single, « Revert To The Wild », mais avec également des titres pleins de sensualité, de classe et de richesse comme « Naked Woman », « Silent Man », « Flying Hat » ou encore « The Moon Who Talked Through The Wind » qui donnent à « Yellow Leaves » son côté varié et bouillonnant d’une énergie certes contenue mais bel et bien présente. L’essayer, c’est l’adopter ! |
