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MANNISH BOYS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 28 mai 2013
 

Blues horizons
(A Sweet Home Production – 2013) 
Durée 70’00 – 14 Titres

http://mannish.boys.free.fr

Pour leur neuvième album, les Toulousains ont une fois encore bien fait les choses et reviennent avec une rondelle qui sent bon le blues décliné sous ses diverses coutures, de celui de Chicago saupoudré des harmonicas de Mickaël Mazaleyrat à celui de Louisiane dans lequel le frontman historique des Mannish Boys, Mojo Bruno, laisse éclater son jeu, sa voix mais aussi et surtout son plaisir d’être confronté au public, que ce soit à la scène ou encore en studio. Jeff Cazorla à la basse et Jérôme Arias aux baguettes complètent la distribution de « Blues Horizons » avec quand même quelques guests venus apporter pianos, percussions et autres chœurs, et c’est en parfaite harmonie que le band qui a ouvert pour Albert King, Calvin Russel, Ali Farka Touré ou encore Kenny Neal, qui a foulé les planches de nombre de festivals en France mais aussi en Europe et qui a donné plus d’un millier de concerts nous revient avec un nouvel effort plein de toutes les diversités et de toutes les sensibilités d’un blues comme il l’affectionne depuis des lustres. Compositeur de sa propre musique du diable, Mojo Bruno n’en renonce pas pour autant à la relecture de quelques grandes pointures du genre en faisant dès l’ouverture de l’ouvrage un clin d’œil appuyé à Blind Willie Johnson au travers de son « Motherless Child » puis un autre un peu plus loin à Howlin’ Wolf avec « Smokestack Lightning » avant de refermer le bal avec un « Rum & Coca » qui ne laissera personne de marbre. Au rayon des originaux, les Mannish Boys laissent le talent agir et envoient aussi bien des pépites brulantes et racées que de petites perles d’une infinie finesse, des titres comme « Karibian Night (Karukera Blues) », « Wonder Why », « Funky Side » et autres « Palm Tree Dance » rappelant à chaque instant que le blues peut aussi bien se décliner dans sa version urbaine que dans son pendant rural et que du Mississippi jusqu’aux Antilles, le Créole qui a certes suivi divers chemins n’en est pas moins resté chaud, coloré et authentique pour mieux être en mesure de s’adapter au genre. Un « Ti Blues (Blues Horizons) » instrumental qui apporte une autre touche d’originalité à l’album et une « Song For Etta » pour mieux pouvoir le dédier à la Reine du blues soul et voilà une fois encore les Mannish Boys armés comme il faut pour pouvoir s’inscrire parmi les meilleurs groupes du vieux continent. Laisse filer Bruno, c’est un blues !