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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 26 mai 2013
Si si la famille
(Zamora Productions – L’Autre Distribution – 2013)
Durée 39’14 – 12 Titres http://www.vincha.fr  C’est à la suite de sa rencontre avec Tom Fire qui lui ouvrira les portes de son studio que Vincha enregistrera un premier EP à l’automne 2011, « Demain promis j’arrête », puis un second début 2013, « Ma chance », s’offrant pour cette nouvelle œuvre la participation de Sanseverino et de Stéphane Belmondo venus apporter l’aide d’une guitare et d’une trompette à un artiste qui a tout naturellement su tracer une ligne droite entre l’univers du rap et celui de la chanson française. De là à enregistrer un album tout entier autour des titres de ces deux ouvrages, il n’y avait qu’un pas que ce lauréat du Prix Paris Jeunes Talents en 2011 devenu Sélection Découvertes du Printemps de Bourges 2012 n’a pas hésité à franchir, et de fort belle manière en plus puisque l’on y découvre au passage de nouveaux morceaux. Fort d’un franc parler qu’il tient de ses années hip-hop et d’un humour à prendre le plus souvent au douzième degré, Vincha imagine ainsi des textes qui sentent bon le vrai, le vécu, et s’appuie sur le talent de ses complices multi-instrumentistes Victor Belin et Raphael Auclair pour nous emmener dans un monde tellement farfelu mais aussi tellement sincère que l’on y succombe en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Qu’il soit à « Paris » en compagnie de Nif ou qu’il s’offre un peu plus tard un « Retour à Paname », Vincha s’amuse autant à nous raconter « Ma chance », « Les jolies formes » ou « Les mains de mon ami(e) » où l’on croise la voix de Mat Hilde que des hymnes comme « Mon fils », « Petit con » ou encore « Les p’tits seins ». Et s’il a bien compris que tout cela n’était pas sérieux et que la destination première de ses créations était de séduire, d’interpeller ou même de distraire, Vincha n’en met pas moins dans « Si si la famille » tout son savoir-faire et toute sa passion dans la composition de chansons capables de réunir autour de la même scène plusieurs générations avec des fans de Ferré et de Brassens d’une part et des disciples d’Oxmo Puccino ou d’Abd Al Malik de l’autre. Déjà dans les bacs !
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