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BENOIT BLUE BOY & FRANCK GOLDWASSER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 25 mai 2013
 

Papa, fais pas ça
(Tempo Spectacle – Frémeaux & Associés – 2013) 
Durée 42’31 – 11 Titres

http://blueboy.free.fr

Si Benoit Blue Boy cultive le blues dans la langue de Molière depuis sa première galette de vinyle posée chez Vogue en 1978, l’exercice est nouveau pour son complice du moment, Franck Goldwasser étant pour sa part attaché depuis ses débuts musicaux à celle de Robert Johnson et à un blues bien plus west coast que parisien … Alors c’est presque contre nature que l’harmoniciste et le guitariste ont associé leurs instruments mais aussi leurs voix pour une œuvre commune exclusivement francophone où l’on remarque Stéphane Manaranche à la basse et à la guitare Baryton, Marty Vickers à la batterie et dans le rôle du special guest de luxe un certain Stan Noubard Pacha venu poser sa guitare sur un titre. Inscrites dans le marbre d’un studio de Montreuil à l’approche de l’hiver 2012, les onze compositions, individuelles mais aussi collégiales, ont su offrir aux deux artistes le terrain de jeu naturel pour que leur talent s’exprime pleinement, la gouaille, l’harmonica et les guitares faisant bon ménage sur un album qui en appelle plus que de raison au boogie pour laisser le bon temps rouler du début à la fin de la quarantaine de minutes que l’on passe en bonne compagnie. Capables de faire des blues à partir de tout et de n’importe quoi et surtout sans jamais se prendre trop au sérieux, Benoit Blue Boy et Franck Goldwasser s’essaient à des « Elle m’dit t’es d’la mauvaise graine », « Y a mon téléphone qui sonne », « Ya des moments il faut faire des choix » et autres « Le Blues au bout de mon lit » et réussissent à nous distiller un blues sincère, un blues plaisir qui sonne toujours juste et vrai. Parvenus à réunir le temps d’un album les influences de la côte Ouest et celles du périphérique extérieur, les deux bluesmen nous invitent à un grand voyage à deux voix tout en suivant une ligne imaginaire qui se veut particulièrement séduisante et surtout pleine de convivialité. Ceux qui pensent et disent que le blues n’a de raison d’être que quand il est chanté en Anglais et par des descendants d’esclaves trouveront avec « Papa, fais pas ça » une bonne raison de plus de se taire …