mercredi, 22 mai 2013
The Mighty Quartet – Live
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2013)
Durée 69’10 – 13 Titres http://www.nwtoussaint.com
http://www.bluesweb.com  Il est un des trop rares artistes de blues français à réussir une carrière internationale remarquée et à être parvenu à se faire entièrement accepter aux Etats Unis, et ça, Nico Wayne Toussaint ne le doit qu’à son talent et à la somme des efforts qu’il déploie depuis des années pour conquérir le cœur du public mais aussi de ses pairs. Récemment couronné dans la Catégorie Blues de l’International Songwriting Competition, l’harmoniciste toulonnais d’origine partagé aujourd’hui entre le Sud Ouest de l’hexagone et la Floride a acquis son expérience dans les Clubs de Chicago où il a passé une partie de sa jeunesse mais aussi en croisant le fer avec des monstres sacrés comme Luther Allison, Eddy C. Campbell, Willie Kent ou encore Jimmy Johnson et c’est en live qu’il traduit le mieux toutes ses qualités, mélangeant une énergie hors du commun à un jeu d’une rare précision et à une voix très attachante. Enregistré à l’automne dernier entre Bayonne et Bezannes dans sa formule Mighty Quartet avec Florian Royo aux guitares, Antoine Perrut à la basse et au saxophone et Guillaume Destarac aux drums, ce nouvel effort en public de Nico Wayne Toussaint fait la part belle à un blues qui sait se teinter de diverses couleurs complémentaires, les accents directement importés de Chicago se fondant à merveille avec des styles qui se promènent du côté de New Orleans, de Memphis ou encore du Texas. Essentiellement dédié aux compositions, qu’elles soient personnelles ou encore collégiales, « The Mighty Quartet – Live » n’en fait pas pour autant l’impasse sur des titres comme « My Own Medecine » de R.J. Mischo ou encore « Sadie » de Hound Dog Taylor et laisse régulièrement le feeling et l’énergie prendre le dessus sur une quelconque forme de raison qui risquerait de rendre les blues de Nico moins séduisants. On traverse ainsi en un peu plus d’une heure toutes les sonorités de l’Amérique du Nord, et plus si affinités, au gré des superbes « Waltering In Montreal », « Mali Mississippi », « Southern Wind Blowin’ », « Lonely Number » et autres « Memphis Hat » ou « Paris Rain » pour finalement terminer le voyage du côté de Montréal avec « Time To Cut You Loose », un titre emprunté au compatriote et ami Nicky Estor aujourd’hui installé dans la mégalopole québécoise. Voilà un ouvrage qui tombe à point nommé à plus d’un titre puisque outre le plaisir de nous apporter du son dans la platine, il ramène également Nico Wayne Toussaint dans l’hexagone au moins jusqu’à l’été puisqu’on pourra croiser le virtuose et ses complices entre les clubs et les festivals … Bonne nouvelle ! |
