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ASYLUM PYRE pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
dimanche, 12 mai 2013
 

ASYLUM PYRE

http://www.asylumpyre.com/ 

Remerciements : Roger (replica Promotion), Johann (Asylum Pyre), Hard Rock Café Paris …

Asylum Pyre, comme son nom ne l'indique par forcément, est un groupe de metal symphonique français qui a sorti récemment un second album, « Fifty Years Later ». Une suite logique a « Natural Instinct » qui nous plonge dans un univers pas forcément très attirant. Une vue assez noire de notre planète cinquante ans plus tard … Pour en parler, nous avons rencontré Johann Cadot, un des membres du groupe. Et même si le contenu de l'album peut faire un peu peur, le bonhomme, lui, est loin de tout ça. Humour et bonne humeur étaient au rendez vous au Hard Rock Café à Paris !

Bonjour Johann
Salut Yann

La question qu'on vous pose tout le temps, pourquoi ce nom ? Asylum Pyre ?
Initialement, on cherchait un nom de groupe qui n'était pas déjà pris. Ce qui n'est pas si simple que ça ! Et un nom qui sonne bien … On s'est réuni et ce nom là est arrivé parmi d'autres, et en traduisant "Bûcher de l'asile", ça nous a donné une idée de concept, de textes. Le bûcher de l'asile, c'est l'endroit où on brûle les fous, mais parfois, les fous ne le sont pas tant que ça. Et donc c'est devenu l'endroit où on voulait brûler tous les clichés. Par exemple celui de la musique metal en France, faite par des bourrins, satanistes, des gens un peu bizarres, bref ce genre de choses qui nous énervent un petit peu quand même !

Comment définiriez-vous votre musique ? Difficile de réellement mettre un nom sur votre style, du metal symphonique, du heavy mélodique ?
Ben on a du mal nous aussi !! (Rires) Mais en fait c'est ça qui nous plaît, de ne pas trop savoir. Alors on dit metal mélodique parce que c'est métal … et mélodique (rires). Plus sérieusement, c'est plus un mélange de nos diverses influences que l'on va piocher un petit peu partout.

Toujours ce besoin de classer ?
Oui, c'est ça. Ca peut déstabiliser un peu les gens qui croient qu'on n’a pas trouvé notre voie, justement parce qu'on n’est pas dans telle ou telle "catégorie musicale". Mais nous c'est ce qu'on veut justement, ne pas être catalogué. C'est vraiment s'ouvrir à tous styles.

Venons-en à « Fifty Years Later », votre nouvel album. Il semble être la suite logique de « Natural Instinct » ? Comment en êtes vous venus à ce projet ?
Effectivement, c'est la suite du premier. Thématiquement, on était sur l'écologie, mais pas uniquement, et donc en écrivant le deuxième, on avait l'idée de faire une suite, et donc 
50 ans plus tard, quand on regarde toutes les prévisions scientifiques, elles sont généralement faites pour dans 50 ans. Et on est parti là dessus, qu'est ce que sera devenu notre monde dans 50 ans.

Comment composez-vous vos morceaux ? D'où vous vient l'inspiration ?
Pour la musique, c'est souvent moi qui amène des morceaux, bon pas uniquement, des fois, ce sont les autres qui apportent quelque chose, mais souvent j'emmène une base, une structure. Des choses relativement abouties mais pas totalement arrangées, et donc on bosse là dessus.

Chacun y apporte sa petite touche ?
Non, globalement l'esprit du morceau est déjà là. Ca évoluera peut être dans le futur avec la nouvelle équipe. Mais pour l'instant c'est comme ça, j'aime bien fournir une sorte de package qui englobe paroles et musiques. Par contre, je ne suis pas capable d'écrire des arrangements symphoniques, ou d’écrire des lignes de basse ou de batterie. Donc c'est là que chacun amène son truc. En fonction, on enlève ou on rajoute. En fait on arrange tous ensemble.

Cet album semble être scénarisé pour être joué entier en live non ?
C'est un peu le cas, effectivement. Au début, on pensait faire une sorte de scénario sur cinq ou six morceaux uniquement. Et puis au final en écoutant, on s'est dit "tiens, ce serait bien d'ouvrir avec ce morceau, puis enchaîner avec celui là ...". Je ne l'ai pas fait encore, mais j'avais envie, à un moment donné, d'écrire le lien, un petit paragraphe entre chaque morceaux qui pourrait introduire une sorte de personnage qui ne se sent pas bien, puis qui reprend un peu d'espoir, qui se pose des questions. Et donc au final on a étendu ça à tous les morceaux, parce que justement ce personnage pouvait s'y inclure.

C'est un peu comme les paroles qu'on retrouve dans l'album. Certaines écrites en gras, d'autres en italique ?
Exactement. Les paroles en italiques sont là pour expliquer d'autres aspects de l'histoire. J'aime bien amener le plus de détails possibles.

Sur ce nouvel album, il semble que vous ayez laissé un peu de côté les longues compositions aux mélodies très recherchées pour revenir vers des compositions plus brutes, plus rentre dedans …
Oui et non. Globalement on a voulu avoir des morceaux plus directs, mais on a quand même voulu garder cet aspect un petit peu progressif, bien que je ne sache pas si c'est si progressif que ça ! Peut être sur « Any Hypothesis », on aime bien ces morceaux où il y a des variations, mais on a quand même voulu avoir des choses accrocheuses, et en même temps on a aussi un morceau de dix minutes (rires), une ballade de plus de sept minutes … 

C'est l'apport de la voix de Heidi, largement plus puissante que celle de Carole sur le précédent opus, qui vous a amené vers cette musique un peu plus heavy ?
Quand Heidi est arrivée, on avait déjà composé l'album en fait. Même les parties de batterie étaient déjà enregistrées. Donc sur le choix de l'orientation générale, ça n'a pas vraiment joué. Toutefois, le travail en studio avec Didier et la voix de Heidi qui est effectivement plus rock a donné une nouvelle couleur à certains passages. D'autres ont été totalement modifiés.

La guitare, ou plutôt les guitares, semblent prendre une part plus importante dans cet album. Tout du moins au niveau puissance.
On a bossé avec un guitariste comme ingénieur du son, donc voilà, ça aide. (Rires)

Mais est ce que ça ne met pas un peu la batterie en retrait ?
Peut être, sur le mix général, effectivement peut être qu'on entend un peu moins la batterie. Pour les guitares, elles sont plus puissantes et surtout moins complexes, plus brutes. Voilà, on se lâche, on y va quoi !! Sur le premier album justement au niveau des guitares, il manquait un petit truc. Là, On voulait un son plus chaleureux, plus puissant.

En plein milieu de l'album, on trouve un morceau très long, « Any Hypothesis », plus de 9 minutes. Mélodie soft au début, puis montée en puissance tout au long du morceau … Il semble être un condensé de votre musique, non ?
Oui, t'as raison. Mais paradoxalement ça a été un des morceaux les plus faciles à écrire. Mais bon il manque des petites choses comme le côté speed ou super symphonique, mais il y a une bonne montée. Ca a été bien travaillé pour qu'il y ait justement cette évolution. On n’a pas fait des copier/coller tu vois pour les refrains. Tout a été interprété de bout en bout, même le chant, pour avoir justement cet aspect de montée en puissance. Alors est ce que c'est un condensé ? Je ne sais pas, mais nous en tous cas ça nous plaît !

Vous attachez beaucoup d'importance à votre artwork … Les pochettes racontent t'elles l'histoire de vos albums ?
Oui, oui. On voit l'aspect totalement délabré du monde. La femme que l'on voit sur la cover était déjà présente sur celle du premier album, et là on la retrouve 50 ans plus tard. En fait c'est le même endroit, mais 50 ans plus tard. Et on voit ce qu'il est devenu.

Quand on fait une recherche sur vous sur le net, on trouve beaucoup d'articles en Anglais, en Allemand, bon en Français aussi, pensez-vous que votre musique ou plus généralement le metal symphonique tel que vous le jouez passe mieux à l'étranger qu'en France ?
Je dirais malheureusement oui. C'est un peu triste à dire. On aimerait bien que la France se réveille à ce niveau là. Il y a peu de groupes en France qui ont réussi à porter ce genre de musique. C'est vrai qu'on souffre un peu de ça. Tu sais, la plupart du temps, les gens ne savent pas ce que c'est comme genre de musique. On en revient à ce qu'on disait au début. La musique metal et ses clichés. Maintenant, l'accueil à l'étranger est meilleur pour notre musique. Tu vois en Allemagne, c'est plus carré, on sait ce qu'on écoute ou ce qu'on vient écouter.

Être chez Massacre Records, qu'est ce que cela vous a apporté ? Un certain confort de travail, plus de facilités pour des dates ?
En fait on a signé avec eux après l'enregistrement. L'avantage est qu'on a aucune pression, ni quoi que ce soit. Par contre ça nous a offert une meilleure exposition. Le simple fait déjà d'être signé chez Massacre Records ça éveille l'intérêt. Ca nous a également permis de nous faire connaître dans d'autres pays. Une vraie distribution, c'est ça qui est bien.

Vous avez de nouveaux projets ? Toujours dans la lignée de cet album, genre 100 ans après ? (Rires)
Oui, des projets on en a. De la musique on en a. On a déjà l'idée du troisième album avec déjà un certains nombres de chansons. Voire même l'idée du quatrième avec là aussi un certains nombre de chansons (rires). Donc oui des projets on en a. Après on verra comment vont tourner les choses.

Et vous avez des dates déjà prévues ?
Oui, on a déjà fait pas mal de dates l'année dernière. Et là on en a plusieurs en France jusqu'en juin.

Merci beaucoup !
Merci à toi

Propos recueillis par Yann Charles – février 3013