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SHAGGY DOGS pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
lundi, 06 mai 2013
 

SHAGGY DOGS

http://www.shaggy-dogs.com/  

Remerciements : Red, Jacker, Thomas, Guillermo.

Les Shaggy Dogs sont un groupe de pub rock, ou plutôt de "Fiesta, Blues’N Roll" comme ils se définissent eux-mêmes. Un concert avec eux, c'est forcément de la bonne musique, de la fête et de la bonne humeur. Et c'est cette atmosphère qu'ils retranscrivent dans leurs albums. Le dernier en date, « Renegade Party », sort en ce mois de mai 2013. Zicazic est allé les rencontrer pour en savoir un peu plus.

Salut les Shaggy, bon question rituelle, pouvez vous vous présenter pour les lecteurs ?
R/ Salut, alors Red au chant et à l'harmonica, 
J/ Jacker à la guitare, 
G/ Guillermo à la batterie
T/ Thomas à la basse.

Comment peut on classer votre groupe, on passe par le blues, mais aussi le rockab’ ou le blues rock … En fait doit on réellement le classer ?
R/ Justement, on ne souhaite pas être classés. Tu es bien Français, tu veux mettre des étiquettes. Nous on se définit comme un groupe de Fiesta, Blues’N Roll. Un mélange de blues, de rock’n roll de garage 60’s, de rhythm’n’blues et de ce qu'on veut bien y mettre. Stop aux cloisonnements des styles !

Vous vous êtes toujours présentés comme un groupe de rock festif, c'est quoi ?
R/ Autre chose que de jouer pour ses chaussures sur scène pour satisfaire son ego. Un concert Shaggy Dogs, c'est avant tout un moment de partage avec les gens qui sont présents dans la salle, autour de la salle. C'est faire la fête, passer un bon moment, et donc une interaction avec le public. On ne fait jamais la même chose. Quelqu'un a récemment mis un commentaire sur Facebook : "Ca remue les Shaggy dogs" ! Voilà, ça nous va bien …

Vous sortez, au mois de mai, un nouvel album, « Renegade Party », vous êtes un groupe plutôt prolifique puisque votre dernier opus datait de 2011 …
T/ On fait ça un peu comme ça arrive. On n’a pas vraiment de limite dans ce qu'on fait, par contre il faut qu'on arrive à dégager du temps pour bien faire les choses. Et donc chez les Shaggy Dogs, c'est tous les deux.

Parlez nous de ce dernier album, c'est une continuité?
J/ Oui, c'est une continuité, mais aussi une ouverture sur d'autres styles qu'on n'avait pas tout à fait abordé. On a toujours une base pub rock qui est paumée dans le disque, à vous de trouver les titres. (Rires). Voilà pour le quizz ! Mais sinon on s'est ouvert sur le rhythm’n’blues, sur des sons "countrysants". On s'est fait plaisir !

Comment ça se passe les compos chez les Shaggy, qui fait quoi en fait ?
J/ En fait, c'est un peu tout le monde. Ca peut partir d'un petit riff de guitare, voir même d'une erreur en répète (Rires), d'un thème à l'harmonica, d'une ligne de basse, d'un enregistrement de la guitare sur le téléphone portable, bref tout le monde s'y met. Et puis, on est très critique. Chacun met les pieds dans le plat sur le terrain des autres. A la guitare faudrait plutôt faire ça, ou à la batterie ce serait plutôt comme ça, pourquoi au chant tu ne fais pas comme ça. Mais le tout sans trop de prise de tête, ce qui n'est pas mal.
T/ Et puis on peut donner son avis sans forcément savoir jouer de l'instrument.

Et au niveau des textes, c'est qui, et qu'est ce qui inspire ?
R/ Les textes, c'est Laurent Bourdier, le cinquième membre caché des Shaggy Dogs. Il est professeur d'Anglais et il nous soutient depuis qu'on a joué au Festival du Buis en 2009. C'est devenu un super ami, un super pote pour nous tous. Et j'avais envie qu'il y ait des textes qui tiennent quand même la route. Donc on part sur des idées de thèmes, quelquefois j'ai des refrains qui me viennent, et Laurent fait le reste. Ce qu'il y a de bien, c'est qu'on n'a pas besoin de se parler beaucoup, il voit très vite où je veux en venir. Laurent a été ma pensée sur ce disque.

Il n y a pas de reprises, que des compos, c'est un choix particulier ?
J/ Au départ on s'était dit qu'on ferait des reprises, mais en fait on s'est aperçu qu'on avait beaucoup de compos, donc on a fait un album uniquement de compositions.

Mais c'est un choix particulier de ne pas faire de reprise ?
J/ Non, non. On en a une cinquantaine en répertoire. On en sort de temps en temps de notre chapeau pour les concerts, et on adore ça, mais sur un album, autant faire de la compo.
T/ Ce qui ne veut pas dire qu'on ne fera pas des reprises un jour, mais pour l'instant c'est vraiment les compos qui nous branchent.
R/ Et puis c'est quand même grisant de pouvoir interpréter ses propres titres. On n’est pas plus mauvais que nos mentors. Pour ma part, de voir de quoi tu pars et ensuite le résultat final, c'est vraiment excitant.

Pour cet album, c'est Al Scott qui est aux manettes, pourquoi lui et qu'est ce qu'il vous a apporté ?
R/ C'est le sixième membre caché des Shaggy Dogs (Rires). En fait on est repartis avec la même équipe. Même producteur, même studio, même graphiste, même parolier. Al Scott, déjà humainement, c'est un super mec avec un vrai flegme anglais, et puis on était satisfaits de son travail. Il a su nous gérer, nous pousser dans nos retranchements. On a réfléchi à monter l'histoire autrement, mais avec nos emplois du temps respectifs, comme tu le sais, on est tous dans un boulot, nos vies de famille, nos activités parallèles, on s'est dit qu'on savait où on allait, et comme je te l'ai dit avant, on a été très satisfaits de ce qu'on avait fait la fois précédente, donc on repart avec la même équipe pour essayer de faire encore mieux.
T/ Et c'est bien d'avoir un producteur qui travaille en amont sur le disque. Quatre ou cinq mois avant l'enregistrement, on lui a envoyé ce qu'on a enregistré en répétition. Il faisait ses commentaires, on en tenait compte, et on a avancé comme ça.
R/ Et surtout il ne faut pas oublier non plus Rapido 1 pour les vidéos et Stood Rickman, notre ingé son, qui font un boulot remarquable.

Vous attachez beaucoup d'importance aux artworks des pochettes ?
R/ C'est le septième membre caché des Shaggy Dogs (Rires), Oncle Red. C'est le huitième homme plutôt. En fait il faut rendre hommage à Dom SD, c'est lui le septième, qui a été avec nous depuis le départ. Sur l'avant dernier album, on a fait appel à un illustrateur. Dom lui est graphiste, et on avait envie d'avoir un dessin. Oncle Red, je l'ai rencontré au travers de son propre groupe, Red Nose, qui fait du rock sudiste dans lequel il était batteur et pour lequel il avait fait la pochette de disque. Et j'avais bien aimé son univers. On l'a branché, on s'est rencontré, et l'aventure a commencé. On essaie de proposer un projet cohérent, le Rouge et le Noir, comme tu le sais, et à chaque fois proposer des univers différents, tout en restant cohérent avec qui on est et ce qu'on a envie de transporter sur les concerts. 

Vous aimez la scène, c'est important pour vous ce contact avec le public.
J/ C'est une addiction.

Vous jouez assez souvent et même régulièrement au Luxembourg ou aux Pays Bas, vous pensez que les gens sont plus à même d’écouter et de découvrir, en tous cas plus qu'en France ?
T/ Déjà, c'est pas loin d'ici. En fait on est tous de la banlieue parisienne donc c'est vraiment pas loin. Et puis, il y a un bon public là bas, et culturellement ce n'est pas la même chose qu'à Paris. Voilà.
J/ Et puis on retrouve ces ambiances en Province, mais pas à Paris.
R/ Puis les infrastructures pour nous accueillir sont toujours top. Et comme le dit Thomas, culturellement les gens sont plus ouverts, ils ont besoin de moins d'étiquettes. Ils s'en foutent en fait qu'on fasse du blues rock, du pub rock ou du Fiesta Blues’N Roll, ils aiment ce qu'on est, le côté festif. Et de fil en aiguille, on a fait des clubs, des festivals et ça continue.

Qu'est qu'on peut vous souhaiter pour cet album ?
J/ Que ma femme l'écoute. (Rires)
R/ Monter encore d'une marche, s’il y a un escalier qui existe encore. De nouvelles rencontres, voyager. On a un gros projet qui se prépare pour octobre, sur un autre continent, mais je t'en dis pas plus. Un autre pays qu'on n'a pas visité. Mais que Nina Van Horn a déjà fait. Voilà, ça donnera des pistes …

Question qui n'a rien à voir. Quel est le dernier album que vous ayez écouté ?
J/ Clarence "Gatemouth" Brown, « Texas Swing ».
G/ Moi Shaggy Dogs dans la voiture.
T/ Jesus Volt, « Vaya Con Dildo ».
R/ Le dernier album de Alexx & The Mooonshiners, « MoOonset / MoOonrise ».

Merci à vous
En chœur : Merci à toi ! 

Propos recueillis par Yann Charles – avril 2013