Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 06 mai 2013
Sagitarius (Revanches Music – 2013) Durée 33’47 – 11 Titres http://www.myspace.com/tokyosexdestruction Dix ans après un premier album qui a soufflé le chaud et le froid sur la scène espagnole et plus largement européenne voire même mondiale après avoir été remarqué par John Sinclair, Producteur des MC5, Tokyo Sex Destruction parvient à franchir un nouveau cap avec « Sagitarius » et le prouve par l’exemple en réussissant à mélanger l’énergie brute des débuts du groupe à la maturité acquise suite à une décennie partagée entre le studio et les planches. De la soul des sixties au rock actuel en passant par les influences non seulement punk mais aussi psychédéliques des années 70, le groupe emmené par Fernando Pardo est parvenu à faire un grand écart total sans pour autant se disperser et en réussissant au bout du compte à nous tenir en éveil durant pas moins de onze morceaux, onze pépites des plus captivantes qui nous transportent en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire de Detroit à Memphis, de New York à Camden et des faubourgs de Barcelone jusqu’à Santiago de Cuba ou même La Havane. Impossible à appréhender à sa juste valeur sans être en possession d’un passeport valable au moins six mois, « Sagitarius » bouscule quelque peu tout ce que l’on avait pu entendre de la part des Espagnols jusqu’alors mais le fait de façon tellement intelligente et osée que l’on ne peut qu’apprécier, voire carrément adorer tant les associations contre nature sur le papier se révèlent totalement imparables une fois passées entre les mains habiles de Tokyo Sex Destruction. Définitivement guéri de tous ses maux et débarrassé de tous ses doutes, le groupe laisse virtuellement monter Jimi Hendrix, les Stooges, James Brown mais aussi Ike et Tina Turner sur la même scène que lui et organise autour de leurs diverses influences une sorte de jam improbable mais particulièrement réussie qui au bout de la route donne naissance à des perles comme « Seven Sisters », « In The Right Place », « Give Me Something To Believe In », « Call The Doctor » et bien évidemment « Sagitarius ». Difficile de ne pas être totalement emballé par un groupe qui touche l’aboutissement du bout des doigts et qui ne manquera sans doute pas de confirmer son état de grâce en live le plus vite possible ! |