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SAMBA TOURE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 28 avril 2013
 

Albala
(Glitter Beat – 2013) 
Durée 49’14 – 10 Titres

http://www.samba-toure.com
http://www.glitterbeat.com

C’est avec son premier groupe, Farafina Lolo, dont il était le chanteur, que Samba Touré connaîtra le succès, mais c’est Ali Farka Touré qui le poussera à perfectionner son jeu de guitare avant de l’engager dans son groupe et de l’emmener en tournée autour du monde à la fin des années 90. Retourné au Mali, le musicien formera bientôt un nouveau groupe, Fondo, et composera avec lui un véritable tube qui est encore aujourd’hui l’épitaphe de chacun de ses concerts, « Anbafo », avant de se partager entre les collaborations, notamment pour les hommages à son mentor Ali Farka Touré, et ses ouvrages personnels, le second lui rapportant même en 2011 un Tamani, le trophée du meilleur album international malien. Le succès est donc une fois encore au rendez-vous et Samba Touré part tout naturellement jouer sa musique loin de chez lui, jusqu’au Sziget Festival de Budapest par exemple, avant de retrouver le chemin des studios pour y mettre en boite un troisième effort personnel dont le ton est forcément plus grave et la couleur plus sombre, la situation politique plus que précaire au Mali n’étant pas de nature à favoriser la création d’une musique légère et débridée. Entre le blues du désert qui caractérise tout naturellement les compositions de l’artiste et les influences africaines mais aussi occidentales qui les agrémentent, « Albala » qui en langue Songhai signifie « Danger » nous emmène vers une musique faite d’histoires fortes et d’engagement mais aussi d’indignation et d’espoir, une musique pour laquelle Touré s’est fait accompagner par ses musiciens habituels, Djimé Sissoko au n’goni et Madou Sanogo aux congas et au djembé, mais aussi par des invités comme Zoumana Tereta au violon à une corde, Hugo Race aux guitares et claviers et enfin Aminata Wassidjé Traoré au chœurs. Après « Be Ki Don », un chant d’accueil traditionnel en ouverture d’ouvrage, on naviguera en Songhai, en Peul et en Bambara mais aussi au travers de quelques instrumentaux vers des hymnes contre la violence (« Fondora ») et la corruption (« Aye Sira Bila ») mais aussi pour l’amour (« Aye Go Mila »), le respect entre les peuples (« Awn Bè Ye Kelenye »), la famille (« Idjé Ialo ») ou encore une meilleure gestion des ressources naturelles telles que l’eau (« Al Barka », « Bana ») … Voilà une autre façon de parler de l’Afrique et du Mali et elle tombe, il faut bien le reconnaître, à point nommé pour nous rappeler que la plupart de nos musiques contemporaines ont directement ou indirectement leurs racines ancrées dans le blues du continent noir !