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NËGGUS & KUNGOBRAM pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 22 avril 2013
 

Social groove
(L’Autre Distribution – 2013) 
Durée 60’29 – 12 Titres

http://www.neggusetkungobram.com

Le premier est natif du Togo et a découvert le rap dans les années 90 avant de se convertir au slam une décennie plus tard pour exprimer sa conscience sociale et traduire son engagement politique mais aussi et surtout humain. Les seconds mélangent pour leur part depuis leur rencontre en 2007 des sonorités venues des instruments traditionnels africains mais aussi du jazz, la contrebasse, le vibraphone, le piano et les saxophones se fondant avec une classe naturelle aux balafons et autres Kamalengoni. La rencontre entre Nëggus et Kungobram n’était donc pas véritablement prévue mais le résultat de leur réunion artistique se montre tellement évident qu’elle avait du être écrite quelque part il y a bien longtemps, lui s’efforçant d’apporter son écriture luxueuse et son phrasé si sincère tandis qu’eux fignolaient des mélodies tantôt tribales, tantôt plus urbaines, pour emballer les choses. Slam, nu-jazz ou nu-world, chanson, voire un peut tout à la fois, on hésite à mettre une étiquette sur ce « Social Groove » de peur de dénaturer des créations qui ont voyagé trois ans sur une cinquantaine de scènes, dont celles de Nancy Jazz Pulsations et d’Africolor, avant que le besoin d’enregistrer un album capable de résumer toutes ces bonnes vibrations ne se fasse trop pressante. Acclamés sur les planches pour l’originalité de leurs créations, accompagnés dans leur démarche par le RIF mais aussi par diverses salles parisiennes, Nëggus et Kungobram ont ainsi réussi à retranscrire leur spontanéité, leur énergie live et leur talent sur une heure toute entière de musique, une heure pleine d’engagement et de lucidité mais aussi d’humour et de second degré qui nous permet de croiser des « Héros ordinaires » et les habitants de « La Tour des Miracles » mais aussi des « Chants, sueur et larmes » et des « Corps Accords » … On en passe par une certaine fraîcheur de ton, même quand le texte devient plus pesant en raison de son contenu, et on finit au bout de la route par se dire que si ce projet n’avait pas vu le jour, il manquerait vraiment quelque chose dans notre paysage culturel !