Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil arrow RICHARD KOECHLI

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

RICHARD KOECHLI pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 19 avril 2013
 

Live – Still howlin’
(Nation Music – 2013)
Durée 79’05 – 14 Titres
 
http://www.richardkoechli.ch

Il n’a jamais eu la prétention de se présenter comme un bluesman et pourtant c’est bel et bien des douze mesures que les racines premières de Richard Koechli viennent, le chanteur slideur se montrant toutefois capable de les associer à d’autres cachets venus de la pop, du folk voire de la country pour parvenir à n’en garder que l’essentiel, à savoir un grain particulièrement identifiable et un rendu tellement efficace que même les plus difficiles plient sous le poids de ses notes. Fort d’un livre devenu best seller dans sa Suisse originelle mais aussi d’un véritable album de blues paru en 2011, « Howlin’ With The Bad Boys », Richard Koechli qui s’est retrouvé nominé pour la seconde année consécutive aux Swiss Blues Awards en 2013 a voulu couronner près d’un quart de siècle de travail assidu par une nouvelle livraison live enregistrée en divers endroits durant la seconde moitié de l’année 2012, un album sur lequel ses compositions personnelles se ponctuent de quelques standards revus et corrigés à la mode ce chez lui. On croise donc, au gré du bottleneck d’un artiste aussi brillant qu’inspiré et bien évidemment des mélodies soutenues par des accompagnateurs triés sur le volet, des déclinaisons en public de morceaux comme « Easy Road », « In The Spirit » ou « Blues-Police Song », mais aussi des relectures souvent très inspirées d’hymnes connus de tous comme « You Got To Move », « Key To The Highway », « It Hurts Me Too », « Freight Train », « Mystery Train » ou encore « After Midnight » qui forment un ensemble plutôt homogène et équilibré des plus plaisants à entendre. Adepte de la spontanéité à tout prix, de l’improvisation et de l’énergie de l’instant, le guitariste retranscrit admirablement sur « Still Howlin’ » toutes les bonnes vibrations qu’il est capable de partager avec un public dès lors qu’on lui en donne la possibilité, techniquement et artistiquement. Et si le blues pur et dur tel qu’on le joue dans les juke joints d’Outre-Atlantique se voit parfois tempéré d’intonations plus modernes, ce n’est que pour mieux rappeler que le plus beau des blues est celui qu’un artiste ressent véritablement au fond de lui, pas celui que quelques prétendus érudits ont tenté de coucher de manière un peu trop rigide sur la partition ! Voilà un musicien qui ne se prend pas au sérieux, qui ne se pose pas de question inutile et qui enchaîne l’un après l’autre des albums dont les seuls mots d’ordre sont feeling et qualité. Bravo !