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ANGEL FORREST pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 14 avril 2013
 

Mother tongue blues
(Morning Star Productions – Productions Zeb – 2013) 
Durée 46’35 – 11 Titres

http://www.angelforrest.ca

Elle contribue aux belles heures de la scène québécoise mais aussi plus largement canadienne depuis plus de vingt ans, non seulement par ses albums mais aussi par ses spectacles, se montrant autant à son aise dans des répertoires blues que dans d’autres plus folk voire carrément dans les chants de Noël, un registre à part dans lequel Angel Forrest avait publié un album, et après avoir rendu hommage aux Grandes Dames du Blues ou encore à son mentor Janis Joplin, c’est un tout nouvel album entièrement dédié au blues à travers onze de ses propres compositions que la diva doublement récompensée par les Lys Blues 2011 du Meilleur Album et de la Meilleure Artiste Féminine nous présente juste avant de reprendre la route pour y faire vibrer les salles intimistes mais aussi les plus grands festivals. Accompagnée par une équipe de choc où l’on retrouve Denis Coulombe à la basse, Dimitri Lebel Alexandre aux guitares, Sly Coulombe à la batterie et Bernard Quessy aux claviers mais aussi quelques guests prestigieux comme Paul Deslauriers à la guitare, Steve Marriner à l’harmonica, Julie Trudeau au violoncelle et Kristin Molnar au violon, la chanteuse à la voix rauque et déterminée nous présente un blues roots qui lui colle fortement aux chaussures, une musique tranchée tellement près de l’os qu’elle laisse transparaître de temps à autres quelques petits éclats plus durs que les autres. Du blues des racines inondé de dobro ou de lap steel jusqu’à un blues plus soul voire psychédélique saupoudré de B3, « Mother Tongue Blues » nous emmène dans un grand tour d’horizon des douze mesures et le fait de fort belle manière grâce à des pièces pleines de relief mais aussi de sensualité comme « How Do You », « Morning Star », « Roll On Down » ou « WTF », laissant de temps en temps le rock ou les ballades s’inviter dans un ouvrage à l’artwork lui aussi très typé flower power et fin des sixties avec ses vrais airs de « Live At Winterland ’68 » ou de « Are You Experienced » … Il plane au-dessus de l’ouvrage des parfums de Janis Joplin et de Jimi Hendrix mais aussi de Skip James, de Son House et de Muddy Waters, le mélange de tous se montrant au moins aussi attirant que potentiellement explosif, un phénomène qui n’est pas, on s’en doute, pour nous déplaire. Un indispensable !