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Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 08 avril 2013
Tortuga
(Zéro égal petit intérieur – En veux tu ? En v’la ! – 2013)
Durée 29’24 – 6 Titres http://sonsoffrida.bandcamp.com
http://www.zeroegalpetitinterieur.com
http://www.en-vla.org  On avait retrouvé le quartet parisien l’an dernier aux côtés de Rome Buyce Night sur un split album, revoilà aujourd’hui Sons Of Frida avec une nouvelle rondelle disponible au format vinyle mais aussi en CD et en digital pour le bonheur de différentes sortes d’aficionados. Fidèles au label Zéro égal petit intérieur mais en collaboration cette fois avec le collectif En veux tu ? En v’la !, Emmanuel Bœuf aux voix et aux guitares, Benoit Malevergne aux guitares, voix et trompettes, Clément Matheron à la basse et Thierry Cottrel à la batterie reviennent pour un cinquième effort qui n’est ni véritablement un album ni seulement un EP et nous servent à travers lui une grosse rasade de rock bien noisy et bien punchy. De quoi convertir même les plus difficiles à la cause de « Tortuga », un ouvrage qui n’a absolument rien de la soupe du même nom mais qui au contraire apporte son lot de plomb et de dynamite à des créations qui ne sont jamais ni fade, ni ternes. Descendants naturels de formations comme Sonic Youth ou Jesus Lizard, les Sons Of Frida ont tout compris de l’art peu évident de faire tomber la foudre juste à l’endroit précis où ils le souhaitent et de s’arranger pour qu’autour du point d’impact il n’y ait jamais le moindre survivant. On en passe ainsi par des titres aux noms pour le moins surprenants comme « Clavicule », « Cactus » ou « Tibia » dont on se souvient du coup plus pour leur formidable degré d’aboutissement et pour la puissance de leur contenu que pour des appellations au moins aussi farfelues que leur interprétation est sérieuse. Une production signée par Julien Camarena du groupe Unison pour rendre le tout encore un peu plus prenant et voilà un album qui laisse forcément des traces indélébiles dans la platine, un peu dans le genre revenez-y très vite … Si vous croisez Frida à l’occasion, dites lui que ses gosses sont restés à la maison et qu’on a le plus grand mal à s’en séparer !
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