Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 07 avril 2013
Bikinis, complots et gros calibres (NFPP Records – 2013) Durée 42’23 – 14 Titres http://www.zephyr21.com Dix ans déjà que le plus montpelliérain des groupes de punk rock californiens balance ses brûlots bourrés de gros riffs saignants et de bons mots croustillants dans notre quotidien avec en prime quelques facéties dignes de leur sens très poussé de l’humour comme cet « Album de reprises volume 1 » qu’ils nous présentaient en 2010. Revenus à des ouvrages plus conventionnels et après un « EPc4lypse 2012 » arrivé un peu comme la fin du monde, Michael Merrheim à la guitare, Anthony Sanchis à la basse Jean-Noël Joret à la batterie se partagent une fois de plus les voix et reviennent plus motivés que jamais pour nous présenter une nouvelle tartine dans laquelle il est question de « Bikinis, complots et gros calibres ». Présenté sous la forme de quatorze tranches de vie chargées de tout et de n’importe quoi, des tracas du moment aux envies de la veille ou du lendemain et vice versa, l’ouvrage met en avant le côté le plus immédiat et le plus délirant d’un groupe dont le seul engagement avoué est celui de ne justement s’engager pour rien et de proposer une musique qui n’a rien d’autre à vendre que du rire, de la folie et de l’énergie, ce qui en fait et tout bien pesé n’est déjà pas si mal. Posé en équilibre entre les Uncommonmenfrommars pour le jus et les Fatals Picards pour la pulpe, Zephyr 21 n’y va pas par quatre chemins et largue dans un mélange explosif de provoc et de seizième degré des pépites sonores qui font parfois l’effet de boules puantes, des titres comme « Sans bégayer », « Par un pigeon », « Un nouvel ordre bancal », « J’dis pas bonjour aux clochards » ou « Un bowling pour Jean Bernard » qui ne laissent jamais personne indifférent. Rien ne manque à l’appel et si tout n’est pas toujours parfait, c’est sans doute pour mieux nous rappeler que sous ses allures pop punk, le trio est avant tout un groupe de punk … Celui qui réussit à ne pas se pisser dessus en écoutant l’album de bout en bout peut être assuré d’une chose, à part peut être le dernier album des BB Brunes, plus rien ne pourra plus jamais lui faire mouiller sa culotte ! |