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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 07 avril 2013
A Paris
(AZ – Universal Music France – 2013)
Durée 46’54 – 14 Titres http://www.riff-cohen.com  Jeune femme d’origine tuniso-algérienne née à Tel Aviv, Riff Cohen est une des artistes majeures de la scène israélienne qui tente aujourd’hui une attaque en règle de notre paysage hexagonal avec un premier album métissé au possible qu’elle a appelé tout simplement mais de manière très opportuniste « A Paris ». Mélange improbable de ses racines méditerranéennes avec du rock, de la pop et de la world, la musique de cette artiste complète qui est également comédienne et vidéaste se veut un poil anachronique mais aussi et surtout très actuelle avec des sujets pleins de fantaisie et d’humour et même avec des passages plus intimistes voire carrément intimes dans lesquels Riff Cohen s’entrouvre de manière plus ou moins évidente à son public. Surprenant au premier abord avec ses côtés pop orientaux un peu trop poussés, l’ouvrage abandonne petit à petit son côté le plus simpliste voire enfantin et monte progressivement en rythme au fur et à mesure que les morceaux se succèdent dans la platine, avec même à l’occasion des titres qui font indirectement penser à Brigitte Fontaine ou aux Rita Mitsouko, voire de manière très impromptue à un dérivé de La Mano Negra qui aurait opté pour des couleurs orientales. En rock ou en folk, en force avec des saturations et des guitares électriques où en finesse avec des arpèges tirés de l’oud ou du luth, Riff Cohen s’efforce de dessiner les formes les plus basiques d’un rock venu d’ailleurs et le fait avec diverses fortunes, nous livrant au bout du compte quatorze titres pleins de diversités avec des couleurs aussi diverses que celles que l’on trouve au gré de « Dans mon quartier », « Sur le macadam », « Jean qui rit Jean qui pleure », « J’aime » ou « Rotza Prahim ». Classé parmi les meilleures ventes dès sa mise en bacs en Israël, « A Paris » pourrait bien faire l’effet d’une tempête lors de sa sortie dans l’hexagone grâce à son côté entêtant voire parfois même impertinent … L’avenir nous le dira très vite ! |
