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BILL DERAIME pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 02 avril 2013
 

Après demain
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2013) 
Durée 48’59 – 12 Titres

http://www.billderaime.com
http://www.bluesweb.com

Près de trente cinq ans après son premier album, Bill Deraime est resté fidèle à sa langue maternelle mais aussi à un style qui lui colle on ne peut mieux à la peau, celui du protest singer qui se plait à s’exprimer au travers d’un blues toujours très virulent mais aussi d’un reggae plein de sensualité. Chanteur et guitariste à l’existence chargée d’un lourd passé d’activiste, Bill a compris il y a bien longtemps qu’il ne serait jamais une star, du moins dans le sens où le grand public l’entend, et après les répercussions médiatiques de « Babylone tu déconnes » à l’aube des années 80, c’est une sorte de désert qu’il a traversé, un désert qui l’a finalement rendu encore plus fort et encore plus motivé et qui le pousse encore et toujours à créer sa musique comme il en a envie. Pour « Après demain », c’est donc une nouvelle livraison de dix compositions qu’il nous dévoile, des chansons pleines de belles choses et d’anecdotes croustillantes pour lesquelles Bill Deraime a fait appel à son groupe de scène piloté de main de maître par Mauro Serri, à la fois chef d’orchestre et guitariste inspiré, mais aussi à l’organiste Jean Roussel, arrangeur du « No Woman No Cry » de Bob Marley et sideman de Cat Stevens, Police, Gainsbourg ou encore Ron Wood … Quelques guests comme Fred Chapellier et Sanseverino pour donner quelques touches de couleur supplémentaires et voilà l’artiste qui part bille en tête dans un monde qui n’appartient qu’à lui mais dont il nous entrouvre les portes pour que l’on puisse goûter autant à son côté mystique qu’à son pendant humain. On croise au passage deux reprises, celle du « Death Don’t Have No Mercy » du Reverend Gary Davis mais aussi celle plus inattendue et très enlevée des « Cactus » de Dutronc, au beau milieu d’une flopée d’originaux comme « Il braille », « Rien d’nouveau », « Y’en avait marre » ou bien entendu « Bobo Boogie », des titres qui s’inscrivent avec un naturel jamais forcé dans le sillage de tout ce que Bill Deraime avait pu écrire et enregistrer auparavant. Sans grande surprise, Deraime nous propose un album de Bill et tout bien pesé, on n’en espérait pas plus, surtout que celui là est excellent !