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LIGHTNIN’ GUY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 29 mars 2013
 

Blood for Kali
(Parsifal Records – 2012) 
Durée 47’10 – 14 Titres
 
http://www.lightninguy.com

Qu’il soit seul ou en compagnie de ses Mighty Gators, on oublie difficilement une rencontre avec Lightnin’ Guy, le chanteur, guitariste et harmoniciste belge se montrant aussi charmeur et convivial à la ville qu’il peut l’être non seulement à la scène mais aussi sur ses disques. Avec en poche un tribute album à Hound Dog Taylor et pas moins de deux efforts en public, « Live From The Earth » et les fameuses « Banana Peel Sessions », le représentant du Plat Pays au 2ème European Blues Challenge à Berlin qui a la même année partagé l’affiche avec des pointures comme BB King, Lucky Peterson, John Fogerty, Johnny Winter et autres Keb’ Mo’ n’en a pas pour autant attrapé la grosse tête et c’est un nouvel ouvrage intimiste qu’il a souhaité enregistrer l’automne dernier, un effort pour lequel il s’est installé seul avec sa guitare acoustique, quelques harmonicas et une douzaine de compositions pour laisser le blues s’exprimer par lui-même, s’offrant juste deux covers pour finaliser la tartine et la rendre encore plus consistante.

Une offrande à Kali, c’est ainsi que le chanteur à la voix rauque et déterminée a appréhendé ce nouvel album, laissant librement couler pour l’occasion le sang d’un blues qu’il maîtrise jusqu’au bout des ongles, lui qui le partage régulièrement avec les plus jeunes lors de ses fameuses séances de Blues In The Schools. Une grappe de folk et une autre de soul, il n’en faut pas beaucoup plus pour que les créations de Lightnin’ Guy grimpent directement vers des sommets difficilement imaginés, aidées qui plus est par une relecture ahurissante de psychédélisme du « Voodoo Child (Heavy Return) » de Jimi Hendrix ou par celle non moins réussie du « Bring It On Home To Me » de Sam Cooke. Adepte d’un blues qui ne perd jamais son temps à se poser de questions superflues, le guitariste belge laisse libre cours à ses idées les plus saugrenues et nous délivre du même coup un mélange énergisant de morceaux lents et de morceaux plus enjoués, parvenant du même coup à tenir l’attention en éveil avec ses « Hangover Man », « Yser », « Reckonin Blues » ou « Boogie Train » qui n’en finissent plus de laisser s’échapper un flot continu de bonnes ondes de la platine. Un album fermement décidé à laisser le bon temps rouler, on n’en attendait pas moins d’un artiste aussi talentueux que haut en couleur !