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GUY DAVIS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 18 mars 2013
 

Juba dance – Featuring Fabrizio Poggi
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2013) 
Durée 55’12 – 13 Titres

http://www.guydavis.com
http://www.bluesweb.com

Contrairement à son grand ami Eric Bibb qu’il fréquente depuis son enfance, leurs deux familles étant très liées dans les années 50 et 60, Guy Davis n’est que trop rarement venu porter la bonne parole de son blues rural en France. Natif de New York, le bluesman a forgé son style en écoutant les histoires racontées par ses grands-parents et les a utilisées pour ses propres morceaux dans lesquels il transpose sur des sonorités acoustiques très vastes les vieilles anecdotes du Sud des Etats Unis. Neuf fois nominé aux W.C. Handy Awards, Guy Davis n’est pas seulement un chanteur à la voix rugueuse et un guitariste inspiré mais écrit et joue également pour le cinéma et le théâtre puisqu’on pouvait le croiser à Broadway où il jouait le rôle de Sonny Terry dans la pièce « Finian’s Rainbow » et ailleurs où il assurait le rôle principal dans la pièce « Robert Johnson : Trick The Devil ». Incontournable de la scène blues américaine, l’artiste y apporte sa touche très particulière mais n’en oublie pas pour autant d’entretenir la flamme en reprenant régulièrement les morceaux des pionniers du genre, un exercice auquel il se livre une fois encore sur ce nouvel album sur lequel on remarque la présence d’un autre très grand songwriter, le chanteur et harmoniciste italien Fabrizio Poggi qui a déjà collaboré avec les plus grands artistes du genre. Volontairement très sobre, très dépouillé, « Juba Dance » nous entraîne dans des errances où la voix est juste soutenue par une guitare ou un banjo et un harmonica et nous fait passer de Muddy Waters à Blind Lemon Jefferson et de Josh White à Blind Willie McTell avec la même grâce qu’il nous dévoile des « Lost Again », des « Black Coffee » ou des « Satisfied » qui n’en finissent plus de donner le frisson tant ils sont remplis de bonnes choses et surtout de feeling. La complicité entre les deux formidables bluesmen se traduit à chaque instant par des trésors de blues roots et de folk blues pleins de naturel et c’est en invitant en prime Lea Gilmore mais aussi les Blind Boys Of Alabama à le rejoindre respectivement sur « Some Cold Rainy Day » et « See That My Grave Is Kept Clean » que Guy Davis met la touche finale à une « Juba Dance » qui, on l’espère, le ramènera dans l’hexagone un peu plus longuement que pour le concert qu’il donnera le 16 avril prochain au Sunset à Paris. Un album à ne surtout plus sortir de la platine une fois qu’on l’y a glissé !