dimanche, 10 mars 2013
TRUCKERS – AMERICAN DOG – SKINNY MOLLY
ATELIER DES MOLES – MONTBELIARD (25)
Le 17 novembre 2012
http://www.skinnymollyrocks.com/
http://www.americandog.us/
http://www.truckers.fr/
http://www.atelier-des-moles.com/
Ce soir, je me dirige vers d'autres horizons à la découverte d'une salle que je ne connais pas mais dont j'ai beaucoup entendu parler. L'Atelier des Môles à Montbéliard va fêter dans quelques temps ses 30 ans d'existence. Tournée principalement vers le rock sous toutes ses formes, cette salle d'une capacité de 300 places est devenue un lieu incontournable de la scène Franc-Comtoise. Artistes internationaux et nationaux s'y côtoient et une large place est réservée aux groupes locaux disposant de cette infrastructure pour des formations et répétitions. Le tout est géré de manière associative par un groupe de bénévoles.
Cet espace rock accueille ce soir 3 groupes, dans la pure tradition d'un rock sudiste américain pour 2 de ces groupes, et un rock plus brut qui dépote sévère pour le troisième. Les Truckers, groupe originaire de Montbéliard et ses environs, ouvrent le bal. Ils sont en territoire conquis et n'ont aucun mal à chauffer la salle, face à un public qui les connaît bien. Parcourant les routes depuis déjà 25 ans, les Truckers nous distillent leur southern rock, dans un set où les compositions côtoient sans complexe des "Proud Mary" et "La Grange" de ZZ Top. Ils sont aguerris et ça se ressent bien dans leur façon de jouer et d'évoluer sur scène.
C'est à présent American Dog qui prend possession de la scène. Qui connaît le trio sait qu'on ne va pas s'ennuyer. Et c'est bien le cas. American Dog est un groupe fait pour la scène, à l'énergie communicative. "Shitkicker" lance les hostilités et nous dirige droit vers un rock pur et dur, un rock bien crasseux, dopé à la bière et au whisky, qui sent l'huile de moteur et la sueur.
Outre les classiques du combo tels "Another day in paradise", "Beaten broken etc", "D-N-F", l'hymnique "Drank too much" et "Sometimes you eat the pussy" qui va clore ce set, des titres tirés du dernier album Poison Smile sorti plus tôt cette année vont également ponctuer ce show ("Devil dog" "Old dog, new tricks" "The real nitty gritty" "Just like Charlie Sheen"). Les bad dogs infernaux sont bel et bien de retour et c'est fichtrement bon !!! Les riffs agressifs de Steve Theado, ce génie méconnu de la six cordes au feeling imparable, associés à la batterie enragée de Michael Harris et la basse puissante de Michael Hannon nous prouve si besoin en est encore qu'American Dog n'a rien perdu de son mordant.
Le dernier groupe se prépare à monter sur les planches. Il s'agit de Skinny Molly, dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'à présent … nan, pas la tête !!! Comme son nom le suggère fortement, cette formation est un condensé et un concentré de rock sudiste. Digne héritier des Lynyrd Skynyrd, Blackfoot ou encore Molly Hatchet, dont la majorité de ses membres est d'ailleurs connue pour avoir œuvrée dans ces groupes.
En effet, on retrouve au chant et à la guitare un certain Mike Estes, à la guitare Jay Johnson, aux drums Kurt Pietro et Luke Bradshaw à la basse. Le ton est donné dès le départ, les gars nous envoient du lourd, du sudiste brut de décoffrage. Un set énergique de presque deux heures qui va en mettre plus d'un à genou. Mike et Jay nous gratifient de solos phénoménaux et de riffs chargés en adrénaline, Kurt et Pietro assurent à leur tour une grosse rythmique efficace.
Le quatuor, souriant et généreux, déverse sa bonne humeur sur le public. Mike, melon (chapeau, bien entendu) vissé sur le crâne, échange fréquemment avec ce dernier. Le combo profite de cette occasion pour nous présenter son tout dernier opus "Haywire riot", qui sent encore le pressage et l'encre puisque sorti il y a quelques jours à peine. Le tout est servi avec une simplicité étonnante et détonante. Skinny Molly nous fait voyager dans le sud des States à travers des compos originales alliant rock bien gras et notes country.
Les boys ne se privent pas de nous balancer également quelques covers savamment interprétées, mettant en scène des formations telles Blackfoot avec "Wishing well" et "Fly away", sans oublier les pionniers du southern avec un "Sweet home Alabama" d'anthologie repris vaillamment et sans contrainte par toute l'assemblée pour finir sur un "Free bird" splendide qui prend son envol et marque la presque fin de ce concert puisqu'après un rappel bien mérité, "Call me the breeze" clôt définitivement cette soirée.
Je ne vais pas faire l'impasse sur les moments forts de la soirée, American Dog invitant Mike Estes et Jay Johnson à se joindre à eux sur un morceau. Skinny Molly leur renvoie l'ascenseur en invitant Steve Theado à croiser le fer sur "Sweet home Alabama".
Cathie Wetzstein – mars 2013
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