jeudi, 07 mars 2013
Villagvége
(Autoproduction – 2013)
Durée 43’38 – 8 Titres http://www.rorcal.com/
http://rorcal.bandcamp.com  Avec pas moins de cinq publications en seulement six années d’existence, cette formation genevoise baptisée Rorcal a fini par se faire une réputation dans un registre extrême qui mélange des influences partagées entre doom, drone, satan et black metal, c’est dire si notre baleine helvétique n’est pas prête de se laisser déplacer de l’endroit où elle a échoué un beau jour de 2006. Portée par plus d’une centaine de concerts donnée aux quatre coins de l’Europe, la musique des Suisses a évolué d’elle-même avec le temps et au moment de proposer son troisième album, Rorcal ne fait pas dans la dentelle en alourdissant encore un peu plus ses sonorités et en nous entraînant directement en pleine apocalypse avec « Villagvége », une fin du monde musicale arrivée prématurément fin février dernier. Déclinée au format vinyle, cette nouvelle ligne à inscrire à la discographie du groupe se divise donc en deux faces de quatre titres et nous réserve une sorte de déluge hallucinant de puissance, les choses s’alourdissant naturellement de façon exponentielle au fil de morceaux comme « I », « D », « II » ou « V » avant que le monolithe ne finisse définitivement par nous écraser avec une seconde face encore plus lourde, encore plus intense, encore plus extrême. Loin des courants porteurs de l’industrie musicale contemporaine, Rorcal avance à sa propre manière et ne se pose pas de question, sa volonté étant assurément la création d’une musique qui soit aussi noire, aussi nerveuse et aussi furieuse que faire se peut, une démarche que le combo atteint haut la main avec « Villagvége » puisque bien malin celui que l’on surprendra à chanter des morceaux comme « // » ou encore « VI//VII » sous la douche après une longue journée de labeur. A réserver strictement à un public averti ! |
