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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 01 mars 2013
Sans motif apparent
(Troll’s Production – Socadisc – 2013)
Durée 37’32 – 12 Titres http://www.noomiz.com/pmathieu  Enfant du rock et de la poésie, Pascal Mathieu s’est fait connaître dans les années 80 et 90 en glissant ses textes un poil provocateurs sur des musiques costaudes, décrochant au passage un Grand Prix de l’Académie Charles Cros pour son premier album avant de retourner sa plume et de la mettre au service des autres et en particulier de Florent Marchet ou de Romain Didier mais aussi d’un opéra pour enfant, « Pinocchio court toujours », qui sera à son tour salué par un prix de l’Académie Charles Cros, celui du Disque Jeunesse … Il aurait pu longtemps continuer de la sorte, mais c’est finalement attiré à nouveau par le feu des projecteurs que Pascal Mathieu est repassé de l’autre côté du micro avec à ses côtés Claude Mairet, le complice guitariste et compositeur d’Hubert Felix Thiéfaine qui s’occupera de mettre la majeure partie de ses chansons en musique et d’accompagner au mieux son sens toujours aussi poussé de l’autodérision et du second degré pour lui permettre de proposer un recueil parmi les plus intéressants du moment. Une douzaine de morceaux plus tard, l’artiste nous dévoile en toute modestie une œuvre qu’il désigne lui-même comme étant « Sans motif apparent », un véritable patchwork musical qu’il interprète en entrant pleinement dans le rôle du chanteur à textes et en chaussant même le costume et la cravate pour mieux s’en convaincre, lui qui de son lointain passé punk a gardé une certaine forme de révolte intérieure pas encore totalement éteinte. De phrases habiles en rimes gracieuses, on en passe par des morceaux comme « Désir moins le quart », « Avec Daisy », « Senti mental » ou « Je vous suis à la lettre » qui n’en finissent plus de charmer par la qualité de leur écriture, Pascal Mathieu nous réservant même pour se rendre encore plus attirant quelques belles surprises comme un duo avec Enzo Enzo sur « S’aimer d’amour est un pléonasme ». Sans autre prétention que celle de partager un véritable amour de la langue française avec quelques amateurs de belles chansons, voilà un album que l’on se plaira à écouter en boucle à partir de la mi-mars ! |
