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IRONING BOARD SAM pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 14 février 2013
 

Double Bang !
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2013) 
Durée 38’34 + 74’57 – 12 + 23 Titres

http://www.musicmaker.org
http://www.bluesweb.com 

Né il y a bientôt trois quarts de siècle en Caroline du Sud, Sammie Moore a comme pas mal de musiciens noirs de sa génération commencé sa carrière par le chitlin’ circuit et les juke joints et s’il n’a pas connu ensuite la même gloire que d’autres comme Little Richard, BB King ou encore John Lee Hooker, il n’en a pas moins été un des tous premiers à utiliser les talents de sidemen de luxe comme Billy Cox ou encore Jimi Hendrix à leur retour du service militaire. Parti s’installer à la Nouvelle Orléans au milieu des années 70, celui qui a obtenu son surnom d’Ironing Board Sam à Memphis en remplaçant un pied de claviers manquant par une planche à repasser réussira à se faire reconnaître là bas en multipliant les facéties et s’il fait indiscutablement partie de ceux qui ont contribué à la grandeur du rhythm’n’blues au sortir de la seconde guerre mondiale et à la naissance du rock’n’roll un peu plus tard, cela ne l’a pas empêché de retomber dans l’oubli après le passage de Katerina en 2005. Retrouvé dans son état d’origine par Tim Duffy de Music Maker Relief Foundation, ce personnage haut en couleurs qui n’avait que très peu enregistré retrouve du même coup un peu de sa superbe grâce à ce double album rassemblant non seulement des enregistrements récents avec d’autres musiciens de la fondation mais aussi des titres plus lointains et même en bonus quelques-uns de ses tous premiers morceaux. Du boogie woogie au blues, il y a incontestablement un trait d’union qu’Ironing Board Sam contribue à installer de fort belle manière au travers de compositions et de reprises toujours très inspirées et c’est en plein cœur des musiques noires américaines qu’il nous emmène au gré de pièces pleines de saveurs comme « Nothing But Your Butt », « Do The Ironing Board », « Somewhere Over The Rainbow », « Cherry Pie » ou « Come To Mardi Gras » mais aussi de raretés comme « Purple Raindrops », « Original Funky Belly Bottom » et autres « Treat Me Right ». Sorte de croisement improbable entre Screamin’ Jay Hawkins et Ray Charles, Ironing Board Sam est incontestablement un des artistes très injustement méconnus sur lesquels les projecteurs sont aujourd’hui enfin prêts à se braquer. Il était temps !