Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

AMIRAL! pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 07 février 2013
 

Persona non grata
(Autoproduction – 2012)
Durée 38’27 – 11 Titres

http://amiral.tk  
http://www.95sounds.fr/amiral

C’est sous couvert d’anonymat qu’Amiral! se présente à nous, caché derrière un masque, un faux nez et une barbe postiche pour mieux se démarquer de ses autres projets puisque dans le civil, ce personnage fait des siennes non seulement au sein d’une formation rock instrumentale mais aussi dans un duo de chanson française. C’est donc totalement incognito que ce Valdoisien nous dévoile son nouveau concept essentiellement instrumental enregistré entre 2010 et 2011, un projet qu’il appréhende avec un certain sens du second degré, comme un loser, un artiste rejeté par une industrie musicale qui ne veut pas de lui, quand bien même sa musique est de toute évidence le fruit d’un talent incommensurable. Alors faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Amiral! se revendique « Persona Non Grata » et fait un énorme pied de nez à ceux qui seront assurément les ringards de demain, ceux qui n’auront pas cru en les guitares ou même en le piano d’un artiste qui tout compte fait a plus d’une corde à son arc et qui le prouve à chaque seconde dans un album qui s’en va tout seul à la recherche de son public, un effort qui n’est ni pop, ni rock, ni electro, ni lo-fi mais bel et bien un petit peu de tout ça à la fois et qui s’engage sans se poser de question entre puissance et finesse, entre saturations et mélodies. Beaucoup d’inspirations personnelles mais aussi quelques allusions fortes comme dans « Requiem » dont les paroles, ingrédient rare dans l’album, sont puisées dans le livre de Louis Calaferte, « Le requiem des innocents », ou encore dans « Chi Kungg » qui contient un extrait du film « Diary Of The Dead » de George Romero. Encore quelques états d’âme retranscrits très intelligemment dans des « Timisoara », « Trois sœurs », « Gym Tonikkk » et autres « Dernier hiver sur Vega » et voilà Amiral! qui nous interpelle de fort belle manière avec un ouvrage qui parvient parfaitement à nous décrire son monde quelque peu décrépi mais somme toute très attachant. Loin du battage médiatique, voilà un artiste bien décidé à faire son bout de chemin tout seul et c’est aussi ce qui fait son charme !