mercredi, 06 février 2013
Transition
(Mascot Records – 2013)
Durée 45’55 – 9 Titres
http://www.stevelukather.net  On ne présente plus Steve Lukather, guitariste et chanteur américain aux influences faites de rock, de blues et de jazz qui a contribué plus que de raison aux belles heures de Toto, le groupe avec lequel il a fait la majeure partie de sa carrière musicale, même si son projet solo dure depuis 1989 avec pas loin d’une dizaine d’albums à sa discographie personnelle. Guitariste prolixe capable de mélanger la puissance et la vélocité, Steve Lukather a accompagné les plus grosses machines de guerre de la pop et du rock, de Michael Jackson à Eric Clapton en passant par Joe Cocker et George Benson, et c’est en usant d’un jeu particulièrement facile à identifier qu’il a bâti sa légende, ses talents de musicien n’en finissant plus d’être salués par ses pairs mais aussi par le public. Dix mois d’enregistrement auront été nécessaires pour la réalisation de ce nouvel opus, dix mois entrecoupés par des tournées en tous genres, avec Toto et avec le G3 entre autres, mais c’est finalement pas moins de neuf titres que nous dévoile « Transition », sept morceaux chantés et deux instrumentaux. Accompagné par la crème des musiciens parmi lesquels on reconnaît au passage les batteurs Gregg Bissonette et Chad Smith, Luke n’y va pas par quatre chemins et nous délivre un ouvrage riche non seulement en mélodies mais aussi en effets de style, trouvant un équilibre plutôt juste entre les parties puissantes et les passages plus posés avec à la clef un résultat qui sait très intelligemment aller regarder vers la pop ou la soul pour mieux agrémenter son côté le plus rock. Malgré une place de choix laissée aux claviers et aux arrangements, « Transition » n’en reste pas moins un album sur lequel la guitare a une position prépondérante et une réelle importance, Steve Lukather ne manquant jamais l’opportunité de décocher un riff ou de lâcher des séries de triples-croches quand elle se présente. On appréciera autant les « Judgement Day », « Right The Wrong » et autres « Do I Stand Alone » que la relecture très inspirée de l’instrumental « Smile » directement empruntée aux « Temps Modernes » de Charlie Chaplin sur un album qui, au fil des écoutes, se révèle de plus en plus attachant. Dans les bacs depuis fin janvier ! |
