dimanche, 27 janvier 2013
Jigouli driver
(Les Ruminants Associés – Musicast – 2013)
Durée 61’15 – 14 Titres http://www.lavach.com  Ils son quatre, tous originaires de la Goutte d’Or où ils ont grandi au milieu d’une population hétéroclite venue des quatre coins du monde, leurs racines personnelles étant pour l’un arméniennes, pour les autres congolaises, mexicaines ou encore polonaises … Dans un formidable melting pot de culture installé entre Barbès qui avait déjà son Orchestre National et La Chapelle qui n’avait pour sa part que le périphérique et l’autoroute, Sévane Stépanian au chant et à l’accordéon, Adrien Rodrigue au violon, François Roche-Juarez à la guitare et au trombone et Frédéric Birau Maliszewski à la batterie ont commencé à se produire dans les bars et ont créé Lavach’, sortant un premier album éponyme en 2002 puis un second en 2006 et écumant du même coup tout ce que le monde de la culture compte de routes mais aussi et surtout de festivals. Le temps passant, il devenait urgent que le quartet le plus bigarré de la capitale se fende d’un nouvel opus, une sorte de voyage autour de la planète très habilement piloté par un « Jigouli Driver » chargé de nous en faire voir de toutes les couleurs. On part donc directement pour l’Arménie pour mieux rejoindre la Bulgarie ou encore la Martinique, j’en passe et des meilleures, mais de traditionnels en compositions, c’est régulièrement vers Erevan que les titres nous ramènent, Lavach’ faisant le pari de revenir à plusieurs reprises vers les racines premières de sa chanteuse mais sans pourtant renoncer à les entourer de chaâbi, de cumbia, de blues ou encore d’accents latinos ou balkaniques. Entre tradition, folklore et modernisme, Lavach’ ne s’encombre pas de détails et nous délivre une musique plaisir, une sorte de potion énergisante qui nous séduit tout en nous bousculant un peu avec des morceaux comme « Madadam Bulgare », « Joseph mon cher fidèle », « Cumbia de la Goutte d’Or » ou encore « Express Intercity » … Il est d’usage de dire que le métissage et la fusion des genres donnent généralement naissance à des choses d’une rare intensité, dans le cas de « Jigouli Driver », cela n’avait sans doute jamais été aussi vrai ! Sortie nationale début février. |
