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BUZZTOWN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 23 janvier 2013
 

Wherever you hide
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2013) 
Durée 48’18 – 14 Titres 

http://www.buzztown.fr
http://www.bluesweb.com

En seulement cinq années, ce qui était à l’origine un trio de potes partageant l’envie commune de sortir un peu des sentiers trop bien tracés du blues est finalement devenu une des valeurs montantes de la scène nationale qui s’offre un deuxième album inscrit dans la continuité logique de son prédécesseur, « Hit The Road & Play The Blues », paru trois ans plus tôt. Portés par la voix caractéristique de Mike Chailloux, quatrième homme de la bande arrivé quelques années après le début de l’histoire, Hugues Renault aux guitares, Arnaud Billaud à la basse et Benjamin Jouet à la batterie persistent et signent dans la direction d’un blues fait de pièces originales dont la composition se nourrit d’influences allant de la soul au blues et du funk au jazz avec en toile de fond la présence appuyée de modèles comme Robben Ford et Lucky Peterson mais aussi Luther Allison ou encore Stevie Ray Vaughan. Quelques invités pour les cuivres, les claviers ou encore l’harmonica et voilà une affaire rondement menée qui nous emmène jusque vers le meilleur d’un groupe qui ne se pose pas de question et qui suit à sa guise un bonhomme de chemin qui pourrait bien le conduire très loin.  

Avec Buzztown, on a affaire à de vrais musiciens, tous sortis des écoles les plus prestigieuses, et on le comprend rapidement ! Mais avec Buzztown, on est en face d’artistes qui ont tous commencé en autodidacte et qui en ont gardé ce côté débrouillard, cette franchise de jeu et tous ces petits défauts qui ne sont autres que les plus belles qualités des bluesmen. Pas totalement académique donc, la musique de ceux dont on ne sait plus si l’on doit les taxer de Franciliens ou de Bourguignons tant la frontière est proche se promène en traitant un peu les pieds dans la poussière et y trouve du même coup tout son charme, toute sa diversité. De la soul au boogie en passant par le blues mais aussi par un jazz prog des plus épatants, Buzztown nous sort le grand jeu et papillonne à l’occasion d’un grand guitariste à l’autre, effleurant SRV et caressant Hendrix avec tellement d’intelligence que l’on se laisse forcément convaincre par l’exercice. La voix sait se faire velours quand il le faut mais c’est quand elle gratte un peu le fond de la gorge qu’elle se révèle le mieux, permettant au quartet de laisser filer le blues sur des morceaux toujours très bien pensés. De « I Can’t Believe It » à « Dirty Woman », de « Level Up » à « Pills » et de « Something Growing On Me » à « Blue Crunch », c’est le plaisir de jouer et l’envie de bien faire qui se dégagent d’une formation où les deux règles d’or sont le talent et le feeling. Redoutable à la scène, Buzztown ne l’est pas moins sur album et le prouve une seconde fois avec « Wherever You Hide » ! Que peut on décemment demander de plus à un groupe ?