dimanche, 13 janvier 2013
Music movement
([ Zumol. ] Records – Believe – 2013)
Durée 57’23 – 14 Titres http://www.mayanob.com
http://www.reverbnation.com/mayanob  Pour son premier album, cette formation originaire de l’Aveyron n’a pas hésité à mettre les petits plats dans les grands et nous a concocté une petite heure de pop industrielle faite à grand renfort de machines mais aussi d’instruments traditionnels. Quand les monts de l’Aubrac jettent leur ombre jusque de l’autre côté de l’Atlantique, quand l’aligot se marrie on ne peut mieux avec les fish & chips, c’est sans doute parce que Mayanob est de la partie et le groupe le prouve en associant le chant et la guitare de Lady Rhodes à la viole de gambe d'Ann Von Padova, à la batterie de Marlon Precious, au mégaphone d’Anton Voyl et à la basse et à l’épinette hongroise de The Human Mystery pour le meilleur et rien que pour le meilleur d’une musique qui louvoie intelligemment entre Massive Attack et Kraftwerk. Des fumées d’usines aux déserts industriels, Mayanob nous dévoile ainsi son « Music Movement », création originale qui enverrait presque dans les cordes tout ce qui avait été imaginé auparavant dans le genre et qui en impose non seulement par la lourdeur latente des morceaux mais aussi par l’originalité des instruments qui apparaissent spontanément au détour d’un sample, d’une boucle ou même d’un silence. D’un chant sensuel à souhait jusqu’à une invective lancée au mégaphone, le quintet s’efforce de varier les couleurs mais aussi les saveurs et évolue tout en nuances dans un paysage imaginaire qui va du Viaduc de Millau jusqu’aux squats de Camden en passant par les collines d’Hollywood et les rives de la Garonne. On découvrira ainsi au gré des étapes quelques pièces bien imaginées comme « No Shell », « Cinquecento », « Decazeville », « Rasta Pop », « (This Is Not) Japan » ou « There Is A Man », des morceaux au cheminement qui peut apparaître à certains sans queue ni tête mais dont l’assemblage particulièrement bien pensé finit par donner naissance à une œuvre unique en son genre, ni organique, ni électronique, mais tout simplement captivante ! A découvrir début février … |
