jeudi, 03 janvier 2013 KENTUCKY BRIDGEBURNERS
HOTEL DE L’ANGE – GUEBWILLER (68)
PROPOSE PAR CAF’CONC DES 3 FRONTIERES
Le 20 novembre 2012
http://kentuckybridgeburners.com/
http://www.hotel-ange.fr/
http://www.teenageheadmusic.com/
Retour à l'hôtel de l'Ange pour une balade dans la campagne profonde du Kentucky. Les Kentucky Bridgeburners viennent nous chanter les louanges du seigneur. Blaine Cartwright, chanteur-guitariste de Nashville Pussy, guitariste de Nine Pound Hammer, a décidé de mener à terme un projet qui lui tient à cœur depuis de nombreuses années : faire un album gospel !!!
C'est avec Earl Crim, Rob Hulsman (deux ex-Nine Pound Hammer) et Todd Gorrel que l'aventure commence, sous la forme d'un album dix titres, « Hail Jesus ». Constitué de compositions originales mais également de quelques reprises, le premier opus de cette nouvelle formation peut surprendre quant à sa teneur. Mais ne vous y trompez pas … car c'est uniquement dans les paroles que l'on retrouve ce terme de gospel. Quant à la musique, elle est dans la lignée de ce à quoi nous a habitué Blaine. Ce gospel-là est du feu de dieu !!! Le set débute par un « Hail Jesus » burné, talonné de près par « Don't knock » et « Look it up in the bible ». Du pur rock'n'roll mixé à une bonne dose de punk, une touche de southern, un nuage de country et on obtient un mélange détonant. Le cocktail est explosif, les riffs acérés et mélodieux sont délivrés sans complexe, associés à une basse rentre dedans et une batterie matraquant à tout va qui nous emportent dans un rodéo sans fin.
Les KyBb passent en revue et dans l'ordre l'intégralité de leur galette, faisant l'impasse uniquement sur le dernier morceau. « You got to move » prend le relais, introduit par une basse très groovy, mêlant adroitement les Stones et Led Zep. La succession des odes n'en finit pas de déverser son lot de puissance, « Keep the faith », « Scream the devil away », « We all know what Jesus did… », « Lord here I am », « They laid Jesus Christ in his grave », Blaine gueulant sa foi à la face des entités divines d'une voix sortie de ses entrailles, rugueuse à tout décaper sur son passage.
80 minutes d'une intensité extrême, le quatuor ne ménage pas ses efforts, ne nous laissant aucun répit. Il nous sert un rock qui fait taper du pied, actionne toutes nos cellules nerveuses et fait monter en nous une irrépressible envie de grimper sur les tables. Un « Honky tonk woman » et trois titres plus loin, le set survitaminé s'achève … me laissant quelque peu sur ma faim, l'endroit n'étant pas forcément adapté pour permettre à un tel groupe de s'exprimer pleinement. Peu importe, face à ce talent et cette énergie, un ouragan angélique nous a entrainé en plein cœur d'un bon vieux rock'n'roll mâtiné de hard-rock. Nous devrions les croiser très prochainement sur les routes afin qu'ils continuent à délivrer leurs messages divins.
Cathie Wetzstein – décembre 2012
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