mardi, 01 janvier 2013 GANG
LE PITCHTIME – DOURDAN (91)
Le 15 décembre 2012
http://www.pitchtime-culturevent.com/
http://gang-blues.com/
Retrouvez toutes les photos d’Alain Hiot sur http://www.flickr.com/photos/yoyo95280/sets/
Remerciements : Alain Sabbatier, toute l’équipe du Pitchtime, le groupe GANG et Narbé (à qui est dédié ce report et en espérant le revoir le plus vite possible sur la scène du Pitchtime avec ses harmos)
Lorsque j’arrive ce samedi au Pitchtime, GANG ne m’est bien entendu pas inconnu. Toutefois depuis le dernier concert auquel j’ai assisté, un événement important s’est produit. Erik Lecroq, second guitariste du groupe, a décidé de mettre fin à son parcours musical, et a été remplacé par Pierre Helary que je vais donc découvrir ce soir pour la première fois. Les autres membres de la formation sont eux fidèles au rendez-vous, Pascal, Steffy et Freddy sont là, en pleine forme et prêts à nous en coller plein les oreilles.
Et il ne va pas me falloir beaucoup de temps pour me faire une idée assez précise de ce que le benjamin du combo Normand est capable de faire sortir de sa gratte. Un titre, un seul, suffira largement pour m’apercevoir que ce gamin de 21 ans est un immense musicien. Une petite intro et le « It’s Too Late » de l’album « Récidive » sur lequel il va alterner les solos avec Pascal, vont me donner un excellent aperçu de ses capacités. Avant d’en venir à la soirée par elle-même, encore deux petites choses sur Pierre, sa formation est on ne peut plus émérite puisqu’il est issu de la Music Academy International de Nancy, qu’il a débuté par le hautbois, et qu’il a également la particularité quand même peu courante d’être gaucher, mais de jouer comme un droitier. Et ça, je ne l’avais encore jamais vu !
Selon le rituel au Pitchtime, deux sets sont prévus au programme. Pour ce premier jet de 55 minutes, nos Gangsters vont nous interpréter onze titres, des morceaux bien entendu issus du dernier opus, mais également quelques belles reprises pas piquées des hannetons, dont deux Allman Brothers et le « I Know a Little » de Lynyrd Skynyrd, présent lui aussi sur le dernier album. Durant toute cette première partie, et dans la seconde aussi d’ailleurs, quelque chose va tout particulièrement attirer mon attention, c’est la belle complicité qui est déjà bien installée entre Pierre et Freddy. Les regards et sourires échangés en disent beaucoup sur le plaisir qu’ils ont à jouer ensemble, et il y a une sorte de côté paternel bienveillant extrêmement sympathique chez Freddy.
Petite pause et le second set démarre sur les chapeaux de roues avec « The Stumble » enchaîné avec le mythique « Sharp Dressed Man » des barbus de ZZ TOP. Une compo, « Liars », bien rock, histoire de ne pas faire redescendre la pression, et le public présent va être mis à contribution pour les chœurs du célèbre « Walking By Myself », popularisé par Gary Moore. Et il va justement en être question avec le titre suivant, un hommage appuyé à cet immense guitariste « Blues For Gary », qu’à titre personnel je mettrais au même niveau que le « Gary’s Gone » de Fred Chapellier, sacrée référence en la matière. Enormes applaudissement très largement mérités pour ce magnifique titre composé par Pascal Reny.
Et on va aller comme ça jusqu’au bout de cette soirée avec une grosse intensité et des titres plus géniaux les uns que les autres. Jugez plutôt de la qualité de cette fin de set-list : « All That Is Not Given Is Lost » - « There’s a Hole » - « Hey Joe » - « While My Guitar Gently Weeps » - « Road Runner » – « Working Man Blues » et l’enchaînement « La Grange »/« Rock’n’Roll » pour le final ! Quelques détails... « Hey Joe » va débuter par une petite séance où Pierre, seul, va nous distiller quelques notes de blues pur jus avant de tout faire exploser et de se lâcher totalement, Strato derrière la tête façon Jimi. Laisse-toi aller Pierrot ! N’hésite pas ! Tu as tout le talent pour le faire et le public adore ça ! Puis viendra une version de « While My Guitar Gently Weeps » se rapprochant assez de celle du regretté Jeff Healey, ce qui me convient très bien puisque plus pêchue que l’original et avec un joli solo à la tierce en fin de morceau. Et pendant que Narbé, le président de l’association Culturevent, ira chercher ses harmos en prévision de sa participation active au titre suivant, « Working Man Blues », le groupe va sérieusement nous envoyer le bois sur le « Road Runner » de Bo Diddley.
Pascal va ensuite présenter ses amis musiciens, insistant également sur le fait que le blues c’est aussi une notion de partage, et les quatre Gangsters vont attaquer le final. Mais visiblement le public n’est pas encore rassasié et même après ZZ Top et Led Zep, il en veut encore ! Le band va donc nous offrir son 23ème titre de la soirée, non prévu, avec « Don’t Believe a Word » de Gary Moore/Thin Lizzy. Et voilà ! Encore une sacrée belle soirée au Pitchtime, une de plus je dirais, tant la programmation de ce lieu tape toujours dans le haut de gamme. Deux heures trente de vrai grand plaisir partagé avec un groupe génial !
Alain Hiot – décembre 2012
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