Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

STEVE VAI à L’OLYMPIA (75) pdf print E-mail
Ecrit par ChrisTTophe  
lundi, 31 décembre 2012
 

STEVE VAI
L’OLYMPIA – PARIS (75)
Le 19 novembre 2012 

http://www.vai.com/  

Ce n'est pas tous les jours que l'on monte à Paris pour un concert, enfin de Toulouse s’entend. Mais ce n'est pas tous les jours que Steve Vai passe en France pour un soir. Il fallait être là, et Zicazic a répondu présent. Monté à la capitale en début d’après-midi, on se retrouve dès 16 heures avec quelques fous furieux pour pouvoir squatter le premier rang. Paris en novembre, triste et froid. Mais qu’importe, on tient en discutant. Bon y a pas à dire, le public de Vai est avant tout composé de guitaristes. Etrange ? Vous avez dit étrange ? Pourtant StyVy n’est pas qu’un virtuose de la 6-7 cordes, c’est aussi une rock star par ses attitudes. On le vérifiera plus tard. Coté public, ça va changer aussi mais pour le moment, on échange les photos de nos grattes, des plans à la Vai, des infos matos … 

Ouverture des portes et ruée vers la scène. Ouf devant à droite, le coté de prédilection de notre héros. On va pouvoir mirer de près la bête de scène et les effrayantes EVO ou FLO II, III. L’ambiance bon enfant perdure coté public, on attend la première partie : Dave Weiner. Dave on le connaît, c’est le second guitariste de Vai depuis pas mal d’années, treize en tout. Une première partie avec lui, ça ressemble plus une mise en bouche pour se chauffer les esgourdes. 20 heures 13 : Dave s’installe, format solo acoustique, pour trois titres de sa composition. Suivre Vai n’est pas une sinécure, mais là, seul, il assure le bougre sur ses folks. Les trois titres remuent déjà bien le public, les guitaristes réagissent aux moments épiques du Dave qui a l’air heureux d’être sur cette scène parisienne. Trois titres c’est court, même en appetizer. Mais ça s’explique car derrière StyVy nous a concocté un set de trois heures qui s’avèrera dantesque, garguantesque oserais-je dire …

Il est 20 heures 40 quand le maestro entre en scène. Essentiellement basé sur son dernier opus, « The Story of Light », on ouvre tout naturellement avec « Racing The World ». D’emblée la claque. Gros son, grosses guitares avec une sobriété visuelle. Une particularité du band, sur la droite une harpiste, Deborah Henson-Conant, qui gèrera aussi les claviers. D’emblée, second effet KissCool, Steve s’occupe de nous et dès le premier morceau, il vient se dandiner devant nous les yeux dans les yeux … Argggh, je meurs ! Autant le dire tout de suite, coté interaction avec le public, c’est gagné. Vai assure le show. On a le son, la vibe, les solos à la pelle, la sensibilité quand il le faut et le retour de la salle pendant les morceaux, et entre, on se marre avec des enchaînements de vannes. Les musiciens suivent d’ailleurs le maître dans ses touches d’humour. Cet humour, cette interaction avec le public participent de l’éblouissement.

« Velorum », « Building The Church », « Tender Surrender », « Gravity Storm » s’enchaînent, on visite le sublime. Dave y va alors de son solo, après un sketch de M. Vai. On reprend avec « Weeping China Doll », « The Moon And I ». Ce dernier titre nous permet de voir, enfin d’entendre que Steve n’a pas que dix doigts, mais également un bel organe. La voix passe bien sur ce titre. Ce ne sera pas le seul ce soir. On poursuit avec « The Animal », « Whispering A Prayer », « The Audience Is Listening ». Alors quand Steve est sur scène, d’aucuns pourraient voir un guitariste, un virtuose. Mais avec StyVy on est largement au-delà. Il faut appuyer sur le fait que Steve ne joue pas seulement de la guitare, comme un peu tout le monde mais en mieux, il sculpte les sons. Et c’est ce qui en fait réellement un alien. Ce soir on mesure la hauteur que l’ancien élève de Satriani a pris. On a le jeu, l’expression du corps et du visage, mais on a aussi un modelage permanent du son. On touche là le grandiose.

C’est le moment pour Deborah de placer un solo de harpe. Décidément Sieur Vai s’est entouré de bons. Deborah excelle et sait toucher un public de connaisseurs. Bravo. « Rescue Me Or Bury Me », « Sisters », « Treasure Island », « Salamanders In the Sun », « Pusa Road » nous occupent la salve suivante qui surfe sur l’acoustique. Jusqu’où iront-ils dans l’émotion ? Nous le verrons bientôt, en attendant, c’est le tour de Jeremy Colson pour un solo/sketch/blagues à la batterie. OK, là c’est le gag, Jeremy entre en scène avec la bête, un ensemble percu portatif, halloweenesque. On écoute, on rit, Steve se marre, le sketch fonctionne plutôt bien. Nouveau sketch, autre émerveillement quand StyVy fait monter sur scène deux personnes du public en leur demandant de fredonner une rythmique, une ligne de basse et une mélopée. Prenant ces quelques notes, le maestro donne ses ordres à ses musiciens avec la structure de la chanson ainsi composée dans un sérieux qui dénote de l'humour du set et enchaine d'un morceau composé en direct. Là on est très loin du boeuf entre amis, c'est une vrai compo qui sort avec les harmonies qui vont bien ... chapeau Monsieur Vai. S'ensuit « The Ultra Zone » nous permet de voir StyVy entrer en scène en combinaison, casqué, guitare à la Némo matinée de féérie spatiale avec des leds de partout. On continue « Frank », « Build Me A Song » poursuivent le show. Quand « For The Love Of God » sonne, on passe du sublime à l’intergalactique. Gros gros moment d’émotion, avec des frissons et des larmes. C’est à n’en pas revenir. D’ailleurs je n’en suis pas encore revenu. « Taurus Bulba » va clore ces trois magnifiques et gigantesques. La fin sera tout en émotion avec un Steve Vai ému par l’accueil, l’envie, le plaisir du public qui ne veut pas que la messe s’achève. Mais bon, il est 23 heures 45, il faut se résigner et rentrer. C’est bon j’ai pris ma leçon, je ne toucherai plus ma guitare, enfin pour une semaine. Au fait c’est quand le prochain cours ? 

ChrisTTophe – décembre 2012