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BIG DEZ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 03 janvier 2013
 

Wet paint
(Evil Twins Producer – 2013) 
Durée 39’23 – 10 Titres

http://www.bigdez.com

Difficile de dire si les membres de Big Dez sont plutôt des enfants du rock ou plutôt des rejetons du blues tant ces six garnements s’y connaissent autant pour évoluer dans l’une et l’autre de ces deux disciplines, et avec un résultat à chaque fois aussi impressionnant en plus. Véritables bêtes de scène, Phil Fernandez au chant et aux guitares, Bala Pradal aux claviers, Lamine Guerfi à la basse, Marc Schaeller à l’harmonica, Rodolphe Dumont à la guitare et Archibald Ligonnière à la batterie ont promené leurs amplis aux quatre coins de la planète, jouant avec la même fortune à Cognac Blues Passions ou au Cahors Blues Festival qu’au Notodden Blues Festival (Norvège), au Sierre Blues Festival (Suisse), au FestiBlues International de Montréal (Québec) ou encore à l’International Blues Challenge de Memphis (USA). En quatre albums plus un live, Big Dez a défriché plus que de raisons les différents sentiers des musiques américaines, noires comme blanches, et c’est motivé comme jamais que le groupe nous revient avec un nouvel effort qui ne manquera pas de faire couler l’encre dans la presse et la sueur dans les salles de spectacle. Un ouvrage comme un les aime, plein de fougue et d’énergie, plein de guitares mais aussi plein d’ivoires et même de cuivres à l’occasion.

A la croisée improbables de chemins où se rejoindraient Ike Turner et James Brown sur la droite, AC/DC et ZZ Top sur la gauche et enfin BB King et Buddy Guy venu d’en face, Big Dez ne se pose pas de question et laisse le talent parler, délivrant des trésors de blues et de rock mais aussi de soul et de funk sur une rondelle où l’on aime autant le son gras et puissant des deux Strats que le velours de l’orgue Hammond, du Wurlitzer ou même du Moog. Ajoutez-y une rythmique qui ne ménage pas ses ardeurs et qui ne rougit pas quand elle se laisse aller à emmener les morceaux du côté d’un bon gros boogie des familles, une voix qui se montre aussi à son aise dans les parties bien rauques qui grattent la gorge que dans les passages plus délicats, et vous vous retrouvez avec dix titres repeints à neuf, dix pièces d’artillerie lourde taillées sur mesure pour réconcilier le public mais aussi la presse spécialisée avec le rock français de qualité. Produit par Phil Fernandez lui-même, en collaboration une fois encore avec Philippe Almosnino, « Wet Paint » confirme la stature internationale de Big Dez et réaffirme au travers de morceaux aussi différents que complémentaires comme « We Can Fly », « Walking On The Boardwalk », « Tear It Up », « Every Sunday », « Sirocco Wind » ou « No Way Back » que l’on peut se diversifier au sein d’un seul et même album sans pour autant se disperser. Beaucoup de talent, au moins autant de feeling, une démarche véritablement professionnelle … La France compte encore quelques groupes de rock bourrés d’authenticité et Big Dez en fait indiscutablement partie !