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PAT O’MAY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 31 décembre 2012
 

Celtic wings
(Keltia Musique – 2012) 
Durée 52’22 – 12 Titres

http://www.patomay.com

Véritable enfant terrible de la guitare rock, Pat O’May a commencé comme beaucoup d’autres en étant fan de grands groupes comme Deep Purple, puis c’est en passant à son tour de l’autre côté du manche qu’il s’est mis à créer ses premiers groupes de lycée pour finalement en arriver à être le second guitariste de Marienthal. Devenu chanteur presque par hasard, Pat élargira de plus en plus son spectre musical et se laissera aussi bien séduire par des maîtres comme Jeff Beck ou Pink Floyd que par d’autres comme Ange ou Alan Stivell ou même par les combos punks et metal nationaux et internationaux. De la fin de Marienthal en 1986 à la naissance de son projet solo en 1993, le guitariste s’essaiera à quelques groupes sans vrais lendemains mais aussi à des créations pour divers spectacles pour finir de se convaincre que c’est sous son propre nom que la mayonnaise monterait le mieux. Après six albums, sept avec « Celtic Wings », tout ça en un peu moins de vingt ans, mais aussi après des collaborations avec Gilles Servat et Dan Ar Braz, des musiques composées pour Thalassa, et même des participations époustouflantes comme la colossale tournée « Excalibur – The Celtic Rock Opera », Pat O’May devenu Breton par amour et par passion se devait bien de nous ramener vers ce qu’il sait si bien faire, un ouvrage qui mélange ses dons de rocker avec son amour de la culture celtique.

Louis Soler à la guitare, Hilaire Rama à la basse et Fred Moreau à la batterie, des invités de prestige, il n’en fallait guère plus pour que ce nouvel opus devienne un classique du genre grâce en prime à un choix très bien dosé entre compositions et reprises et entre chansons et instrumentaux. Pas de doute dès ses premiers accords, « Celtic Wings » s’annonce bel et bien comme un album de rock, voire carrément un album de metal celtique, et cela quand bien même le premier de ses morceaux, « Alan The Brave », n’est autre qu’un medley des titres d’Alan Stivell revu et corrigé à la mode du guitar hero. La suite est tirée des mêmes tonneaux de bière, tantôt brune et tantôt rousse, avec une belle volée de compositions qui mélangent très intelligemment la force et la finesse, l’acier et le velours, mais aussi avec une panoplie de reprises à réveiller les druides puisque se succèdent le traditionnel « Whiskey In The Jar » proposé dans une version qui n’a pas à rougir comparée à celles de Metallica et de Thin Lizzy réunis, le « Soldier Of Fortune » de Deep Purple Mark III et l’époustouflant « Over The Hills And Far Away » qui arrachera sans doute quelques larmes aux plus vieux fans de Gary Moore. Alan Stivell qui assure le chant lead sur « It Doesn’t Matter », titre co-écrit avec Pat O’May, Moya Brennan qui en fait de même sur « Homeland » tandis que James Wood assure les chœurs sur les deux covers irlandaises et c’est avec moult special guests comme Martin Barre aux guitares en tous genres, Jonathan Noice à la basse et Christophe Peloil au violon que le barde chevelu à la Lâg nous délivre une fois encore l’album qui va bien, une œuvre forte et intègre qui trace une ligne directe entre le rock et les sonorités celtes, le tout avec un lot hétéroclite de sonorités qui vont du bouzouki ou de la mandoline aux grosses guitares metal. Vous y ajoutez un mastering assuré par Alex Wharton à Abbey Road et il ne reste plus qu’à laisser l’orage s’abattre dans la platine … Tout simplement énorme !