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MANOWAR pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 30 décembre 2012
 

The lord of steel
(Magic Circle Entertainment – 2012)
Durée 55’22 – 11 Titres

http://www.manowar.com  

Ce qui est agaçant avec les nouvelles sorties discographiques de Manowar, c’est qu’elles donnent toujours lieu à des batailles rangées entre les fans d’un côté et les détracteurs de l’autre, chacun prenant soin de camper sur sa position et insultant copieusement ceux du camp d’en face sans même essayer d’aller écouter leurs arguments, et dieu pourtant sait s’il y en a. Côté pour, la bande à Eric Adams au chant, Karl Logan aux guitares, Joey DeMaio à la basse et Donnie Hamzik à la batterie a été et reste encore à ce jour la sommité ultime en matière de puissance et de décibels, côté contre, les mêmes musiciens ne sont plus que l’ombre du Manowar d’antan et ont perdu toute forme d’inspiration, ne voyant plus que par la monnaie qu’ils encaissent à chacune de leur mise en bacs, et on sait qu’il y en a eu pas mal ces dernières années … Bref, nous voilà bien avancés, surtout que tout bien pesé, les thèses des uns et des autres se valent, enfin presque puisque si l’on se penche un moment sur cette énième tartine des « Kings Of Metal », force est de constater que le quartet joue toujours aussi fort, voire peut-être même plus fort que jamais. Alors bien entendu, on est en droit de se dire qu’après trente ans et plus de carrière, l’iconographie du combo guerrier commence à sentir un peu le frelaté, que les sonorités de Manowar auraient gagné à évoluer, et pas forcément dans le sens qu’elles ont choisi, que ceci ou que cela … C’est le propre de l’humain, cracher aujourd’hui sur ce qu’il idolâtrait hier, renier ses vieux modèles d’antan et même carrément juger tout ce qui n’a pas évolué dans le même sens que lui ! Alors forcément, si « The Lord Of Steel » n’est pas le meilleur album en date de Manowar, si le son et les arrangements semblent parfois directement tirés d’une vieille poêle à frire un peu décrépie, si la basse du gars Joey a de temps en temps tendance à te résonner dans les oreilles comme une crécelle, si les passages symphoniques sont définitivement datés du jour de ponte, il n’en reste pas moins que Manowar est un des précurseurs du genre et qu’à défaut de parvenir à évoluer avec son temps, le groupe n’a pas ou si peu changé son fusil d’épaule pour contenter autant que faire se peut ses plus vieux fans avec des titres comme « Manowarriors », « Righteous Glory », « El Gringo » ou encore « Hail Kill And Die ». La solution quand on n’aime pas, c’est d’aller voir ailleurs si c’est meilleur et de laisser ceux qui aiment profiter de l’instant. A bon entendeur …