Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 30 décembre 2012
Brésil (Autoproduction – 2012) Durée 48’19 – 9 Titres http://jgab.tk http://www.myspace.com/lgab  Ne vous fiez ni à leur nom, ni au titre de leur nouvel album, ce sont bel et bien quatre garçons originaires d’Ile de France qui se sont réuni pour former Lovely Girls Are Blind, quand bien même le groupe n’était qu’un duo quand il a vu le jour en 2003. Jean-Baptiste Elineau à la basse et Vigilant à la guitare et aux claviers ont finalement été rejoints en 2004 par Sébastien Dekoninck à la batterie puis en 2005 par Daniel Vives à la guitare et c’est de démos en EPs qu’ils en arriveront à dévoiler leur premier album éponyme en 2008, confirmant deux ans plus tard avec un nouveau maxi puis juste avant l’arrivée de l’automne avec un deuxième album qui nous fait tout naturellement voyager. De « Gennevilliers » en 2006 à « Brésil » en 2012, on mesure assez facilement la distance, même si le rock instrumental n’a pas cherché grand chose d’autre qu’une évolution naturelle et spontanée de ses sonorités, les planches foulées aux côtés des acteurs majeurs de la scène indé nationale ayant conduit LGAB à mettre un peu de tout dans son post rock teinté d’electro et même parfois de pop. Flirtant allègrement avec le prog mais aussi parfois avec le metal, « Brésil » ne fait jamais dans la demi-mesure et s’attache au contraire à nous dévoiler des compositions à la fois complètement folles et formidablement abouties, des titres qui aiguillonnent l’imaginaire de l’auditeur et qui le poussent à faire travailler ses méninges pour essayer de comprendre le pourquoi du comment de pièces dans le genre de « Cochise » et « Ayrton Senna », de « Robotnik » et « Croquemitaine » ou encore de « Noël Noël » et « Armer les justes ». En avançant à sa propre manière et sans trop se compliquer la vie à essayer d’imiter les grands noms du genre, Lovely Girls Are Blind a trouvé non seulement son style mais aussi sa voie. Il fallait le faire ! |