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DROPKICK MURPHYS pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
jeudi, 20 décembre 2012
 

DROPKICK MURPHYS

http://www.dropkickmurphys.com/

Les Dropkick Murphys étaient récemment à Paris pour assurer la promo de leur prochain album qui sortira en février … L’occasion rêvée pour Alexx et Yann d’aller rencontrer Ken Casey, bassiste et chanteur du groupe, pour lui poser quelques questions. Patron, une Guinness, c’est parti ! 

Pouvez-vous nous parler de la signification du titre du nouvel album à paraître en février 2013, « Signed and sealed in blood » ? (signé et scellé dans le sang)
Le titre vient des paroles de la chanson « Rose Tatoo » sur l'album, qui parle des tatouages au sens propre comme au figuré, j'ai eu mon premier tattoo à l’âge de 14 ans et cela vous suit toute une vie. Cela représente aussi l'idée d'un engagement entre les membres du groupe pour le groupe, ainsi que notre engagement envers nos fans qui nous suivent depuis le début, ils nous offrent tant d'enthousiasme et de dévouement, nous leur en serons toujours reconnaissants. Les textes sont donc axés sur cette idée d'engagement, de lien très fort entre nous et avec ceux qui nous soutiennent, conne un tatouage indélébile … 

Un rapport avec le groupe australien Rose Tattoo ?
Non pas vraiment, mais nous avons eu la chance de les voir ouvrir pour nous en Australie : c'est eux qui nous l'ont proposé et nous sommes tous très fans d'eux, leur show était juste géant et quel honneur pour nous de les avoir eus comme première partie !

Peut-on vous qualifier de « Pogues version punk » ?
Oui, c'est une définition qui nous convient plutôt bien ! Nous nous considérons comme un groupe de musique traditionnelle avec une grosse énergie punk rock. Lorsque les Pogues sont venus faire leur tout premier concert a Boston, j'étais un immense fan de leurs albums mais sur scène, c'était vraiment impressionnant, le fait de mélanger les chansons traditionnelles avec leur interprétation personnelles et leur énergie était tout bonnement incroyable à regarder et à entendre. Nous avons collaboré avec Shane Mc Gowan, tourné avec les Pogues, et nous n'oublierons jamais ces moments, ce sont devenus d'excellents amis. Quiconque joue de la musique à influence irlandaise de nos jours et dit ne pas avoir été influencé par les Pogues ment! (rires)

Vous êtes impliqués dans le sport, vous avez notamment joué lors de matchs des Boston Bruins (hockey sur glace) et des Red Sox (baseball) que vous soutenez, le voyez vous également comme une référence aux groupes punk Oï anglais de la fin des 70’s/début des 80’s soutenant les équipes de football, comme par exemple les Cockney Rejects qui avaient repris l’hymne de West Ham ?
Oui, nous sommes passionnés par le sport, notamment le baseball et le hockey, et nous avons un point commun avec ces groupes anglais qui soutenaient leurs équipes de "soccer", notre démarche est similaire dans ce sens. A Boston, lorsqu'on vous demande de jouer pour les Red Sox, il est impossible de dire non car c'est le plus grand public que l'on peut avoir ! Et cette équipe est tellement légendaire, nous en sommes supporters depuis toujours.
En 2004, lorsque nous avons joué pour eux, les Red Sox ont gagné pour la première fois depuis 86 ans, mon grand père avait 86 ans à ce moment là et a attendu toute sa vie qu'un tel événement se produise, son petit fils faisait en quelque sorte partie de l'événement et pour lui c'était inespéré !

Quelle est la réaction des supporters, vous voient-ils comme les nouveaux Van Halen ?
(rires) Leur réaction est très bonne, en 2003 nous avons écrit une chanson s'inspirant des Bruins appelée "Time to go", c'étaient nos idoles en tant qu'ados, nous sommes devenus une sorte de mascotte non-officielle car nous sommes la à tous leurs matchs, qu'ils veulent de nous ou non ! Le hockey est vraiment mon sport préféré. En 2011, lorsque les Bruins ont gagné la finale, j'ai pu tenir la coupe Stanley à Vancouver lors de la finale, pendant un an j'ai montré la photo à tout le monde, c'était plus qu'une fierté ! 

Vous êtes extrêmement populaires en Irlande, ce qui est somme toute parfaitement logique, comment vous sentez vous face à un public dublinois ? Un certain sentiment de "retour aux sources" ?
Mmmmh, oui et non. Dublin est devenu une mégalopole très cosmopolite, en général il y a davantage de Polonais que d'Irlandais lorsque nous jouons a Dublin ! Nous aimons toujours jouer à Dublin, mais je pense que ma préférence va à des villes de plus petite taille comme Cork par exemple, ou l'on se sent plus proche de son public, une sorte de famille … Il y a en général un côté plus confiné à jouer dans de petits endroits, ce que nous adorons (même si c'est géant d'avoir un public démesuré, je ne le cacherai pas !). Habituellement, nous jouons une ou deux fois par tournée à Dublin comme ça sera le cas pour 2013.

Comment se passe la composition au sein du groupe ?
Tout le monde apporte ses idées et nous les mettons en forme au fil du temps. Nous pensons toujours "live" : si la chanson ne peut pas être jouée sur scène, alors elle n'a pas d'intérêt ...

Quelles sont vos principales influences ?
Elles sont très nombreuses, pour la première vague du punk rock c'est bien sur les Pistols, les Clash, Angelic Upstarts, Cockney Rejects … Niveau irlandais, les Pogues, et les Dubliners bien sur, mais en général nous restons très ouverts et sommes a l'écoute de tout ce qui nous touche …

Le 2 février 2013, nous allons avoir la chance de vous applaudir au Zénith, en compagnie de Frank Turner et Didier Wampas, les connaissez-vous ?
Frank Turner a ouvert pour nous pendant notre tournée australienne, c'est un type chouette, un très bon musicien, et il commence à devenir connu, il le mérite. Il est très célèbre en Grande Bretagne et le deviendra sûrement dans le reste du monde. Nous avons entendu parler de Didier Wampas et nous savons que c'est une personnalité connue et assez hors du commun en France !

Par contre, il n’y a que cette date en France pour 2013, les autres pays européens ont l’air plus gâtés, comment l’expliquez-vous ? La France serait-elle moins rock n’roll que la Belgique ou l’Allemagne à vos yeux ?
Il a été dur de pénétrer certains marchés mais nous y sommes tout de même allés. Je pense que c'est une question de temps et d'organisation de la tournée, nous avons joué récemment à Toulouse dans une salle plus modeste (au Bikini) et nous aimerions retourner dans des villes de Province. En Allemagne, il est vrai que nous avons énormément de dates sur la tournée à venir, mais pour la prochaine on essaiera de faire le contraire : peu de dates en Allemagne et beaucoup plus en France (rires)

Etes-vous toujours en bons termes avec Street Dogs ? (groupe du premier chanteur de Dropkick Murphys, Mike McColgan)
Ils ont déménagé a L.A., mais nous sommes toujours très amis, il y a toujours ce lien avec Dropkick Murphys qui ne s’éteindra pas de sitôt, nous sommes très proches et jouons encore régulièrement ensemble.

Que pensez-vous du public Français ?
Nous avons adoré jouer à l'Olympia en février 2012, une salle incroyable, et aussi à ces deux grands festivals (Hellfest et Festiv'été). L'enthousiasme du public était énorme. Merci la France ! (rires)

Propos recueillis par Yann Charles – Traduction : Alexx Schroll