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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 25 décembre 2012
Blondstone
(Autoproduction – 2012)
Durée 23’30 – 5 Titres http://blondstone.net
http://www.facebook.com/blondstone  Ils sont trois, viennent de Nancy et ont visiblement tout compris de la manière de jouer un rock comme l’ont fait bien avant eux des combos comme Nirvana ou les Queens Of The Stone Age, une musique à la fois rock et pas très propre sur elle qui emprunte autant au grunge qu’au stoner et qui insuffle à l’ensemble une grosse dose de groove pour rendre le résultat encore plus irrésistible. Blondstone, c’est Alex Astier aux guitares et au chant, Nicolas Boujot à la basse et Pierre Barrier à la batterie, trois garçons qui ont parfaitement compris que sans urgence, le rock n’avait pas la même consistance, et qui mettent à chaque instant en application cette règle de départ pour proposer à leurs fans des compositions qui tiennent particulièrement bien la route, cinq titres qui en appellent avec la même réussite aux saturations et à l’énergie qu’à la lenteur et la lourdeur de mélodies qui transpercent l’auditeur de part en part sans qu’il ne puisse y opposer aucune résistance. Parsemé de mines rythmiques prêtes à exploser à chaque instant, le chemin insidieusement tracé par Blondstone nous dévoile quelques très belles surprises et nous séduit au moins autant qu’il nous surprend avec un équilibre particulièrement bien trouvé entre la force et la finesse, entre la folie et la raison, des titres comme « Rare & Strong », « Shoot Shoot Shoot » ou « Shoulder To Cry On » finissant à chaque fois par construire un pont imaginaire mais bel et bien solide entre les seventies et les nineties, entre Black Sabbath et Kyuss mais aussi entre les Smashing Pumpkins et Nickelback. En reprenant le genre à l’endroit précis où Kurt Cobain l’avait laissé orphelin en 1994, Blondstone fait un grand pas en avant pour lui donner la possibilité de retrouver sa splendeur d’antan. Reste à savoir si le public saura être réceptif à une invitation aussi tentante … |
