jeudi, 20 décembre 2012
Dr Rocksteady
(Les Disques du Tigre – 2012)
Durée 41’44 – 13 Titres http://www.ejectes.com
http://www.myspace.com/ejectes
http://www.myspace.com/stefftejtrio  Plus de deux décennies après la création d’Ejectés, Steff Tej est toujours fidèle au poste et s’efforce de prêcher avec la même énergie et la même passion un mélange subtil de reggae, de rock et de ska. Douze albums, un millier et demi de concerts en France mais aussi dans toute l’Europe, en Amérique du Nord et en Tunisie, du live, du best-of, de la compil tribute en hommage aux Clash ou encore à Madness, des tournées avec The Skatalites ou bien évidemment Toots & The Maytals, on a beau chercher en profondeur, il est difficile de trouver ce qui peut bien encore manquer au pedigree d’un combo qui au fil des années s’est transformé en trio mais qui n’en a pas pour autant perdu ni sa conscience ni son efficacité et qui le prouve aujourd’hui avec un nouvel opus qui, dix huit mois après « Nus », mêle avec un certain génie une touche sauvagement festive et une autre délicieusement engagée. Plus intimiste que tout ce que le groupe avait pu proposer jusqu’alors et en même temps plus abouti, Steff Tej & Ejectés nous signent avec « Dr Rocksteady » une feuille de soins plutôt complète et bien équilibrée avec plein de bonnes vitamines mais aussi pas mal de titres antidépresseurs à l’intérieur, un ouvrage à la fois dynamique et efficace dans lequel les syncopes et les riffs plus bruts se bousculent avec une certaine logique. A l’arrivée, dix pièces originales changeantes et carrément bien ficelées comme « Dimanche d’automne », « Jamaïcan Style », « Cousin », « Stop The World » ou « Pas crédible », mais aussi une nouvelle mouture de l’hymne « Aux urnes citoyen » composé pour les dernières présidentielles et même deux covers aux origines opposées mais au résultat identique, « Le Roi » de Georges Brassens et le « Whole Wide World » de l’icône punk britannique Wreckless Eric, de quoi faire un gros pied de nez à tous ceux qui pensent que la scène rock française s’embourgeoise et qu’elle n’est plus capable de faire un album dans lequel l’impertinence sait se tempérer de finesse et de subtilité. Un album comme « Dr Rocksteady », ça vaut bien tous les coups de pieds au cul du monde ! |
