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GLENN HUGHES pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
mardi, 11 décembre 2012
 

GLENN HUGHES

http://www.glennhughes.com/ 

Quand une des légendes du rock, Glenn Hugues (Deep Purple, Black Sabbath, Joe Lynn Turner, Gary Moore), est de passage à Paris pour présenter sa biographie, « FROM DEEP PURPLE TO BLACK COUNTRY COMMUNION », mais aussi le nouvel album « Afterglow » de son supergroupe Black Country Communion (Joe Bonamassa, Jason Bonham (fils du batteur de Led Zeppelin), Derek Sherinian (ex-Dream Theater)), il est difficile de ne pas en profiter pour aller le rencontrer. Et Glenn Hugues est un vrai bavard ...

Bonjour Glenn. Black Country Communion revient avec un troisième album (Sorti le 29 Octobre chez Mascot / Wagram) appelé « Afterglow », pourquoi ce titre?
Je voulais écrire une chanson qui soit forte, pas juste un titre d’album. Je n’ai pas du tout informé les gars de Black Country de ce que j’écrivais, ils ont tout découvert en studio, ils m’ont fait confiance. Lorsqu’ils ont cru que l’album était fini, j’ai annoncé que j’allais écrire un nouveau titre : je leur ai joué « Afterglow ». Ca m’a pris longtemps à écrire, je leur ai joué avec l’orchestration … C’est pour cela que ça s’appelle « Afterglow » (dernières lueurs). C’est un chouette sentiment. Lorsque j’ai écrit les paroles de cet album, tout a coulé de source, j’étais content de pouvoir présenter ça aux gens. Ma femme m’a d’ailleurs encouragé en me disant toujours que c’était bien (rires)

Le premier album était déjà bien rock, le second encore plus, que doit on attendre du troisième ?
Pour moi, toute la différence est dans les paroles des chansons. Ce sont les meilleures paroles que j’ai jamais écrites. Je suis allé seul chez ma belle-sœur à Minneapolis où je me suis enfermé pendant une semaine, c’est là que j’ai écrit les paroles très personnelles de l’album à propos de la joie, de l’impuissance, de la paix, de la peur, de la liberté …

Y a t-il des overdubs sur l’album ?
Très peu. Il y en a sur « Afterglow » avec un solo très Jeff Beck. Tous les solos sont live, tout comme le synthé, la batterie et la basse. Ce n’est juste pas le cas pour l’orchestre.

Comment expliquez-vous que le groupe existe toujours ?
Parce que c’est un super groupe (rires) … et aussi car Kevin Shirley m’a convaincu de faire cet album. Je voulais faire un album "maison", comme Slash, et Kevin m’a convaincu de ne pas faire ça. Je n’étais pas sûr de pouvoir faire un nouvel album si tôt …

Cela n'a pas été difficile de réunir à nouveau tout le monde pour repartir dans une nouvelle aventure ?
Ce n’était pas facile de réunir tout le monde pour cet album, c’était même très étrange pour dire la vérité. L’un de nous ne voulait pas être en studio pendant aussi longtemps et n’est pas venu pendant la première semaine (je ne dirais pas qui…). Cinq jours pour enregistrer cet album, c’était beaucoup trop court, pour moi c’est un miracle, je ne le ferais plus jamais. (Rires)

Pensez vous que Black Country Communion est plus un groupe de studio ou plutôt dédié à la scène ?
Les deux, je pense que ça pourrait être un des plus grands groupes live de l’histoire s’il tournait tout le temps, mais il y a peu de chances que ça se passe. Il ya beaucoup de groupes avec lesquels on aurait aimé jouer mais qui n’ont pas voulu car on est vraiment trop bon pour eux. Ce groupe en live est un phénomène, le vœu que j’ai est de pouvoir tourner sans cesse, mais ça ne tient pas qu’à moi.

Comment se passent les relations à l'intérieur du groupe ? 
Je suis le patron, même si je n'aime pas trop le dire. Mais bon, j’écris les chansons, je fais les visuels, je réponds aux interviews et je m’occupe du côté marketing. On pourrait penser que c’est Joe, mais c’est moi, il demande toujours aux gens de me parler plutôt qu’à lui. J’ai l’habitude d’être comme ça. Cela dit, il n’y a pas de patron dans le groupe, je veux dire entre nous. Nous sommes tous égaux dans le groupe.

Joe Bonamassa qui est plutôt classé comme guitariste de blues participe avec vous depuis le début. Qu'est ce qu'il apporte au groupe ?
Ce n’est pas une rock star, et il n’a jamais voulu l’être, c’est un bluesman … Il ne se sent pas très bien au sein d’un groupe de rock car il n’est pas une rock star. La gloire et la célébrité l’ennuient, il veut juste jouer. C’est tout l’inverse de moi. Je suis plus flambeur que lui, contrairement à lui j’aime acheter des bagnoles … (rires)

Le DVD « Live Over Europe » marche très bien. C'était important de garder une trace de cette tournée européenne ?
Oui, bien sûr. C'est même très important.

Que pensez-vous de la nouvelle scène heavy-metal ?
Je ne connais pas beaucoup ce qui se passe en ce moment. Il ne faut pas confondre les styles, par exemple pour moi Marilyn Manson est du métal théâtral … Je n’en sais pas plus.

Revenons à vous, vous publiez une autobiographie, « FROM DEEP PURPLE TO BLACK COUNTRY COMMUNION », pourquoi une biographie maintenant ?
Il y a vingt ans, un célèbre biographe a voulu écrire un livre sur moi et je lui ai dit "repasse dans vingt ans". Ce qui a été fait. Il y a vingt ans, ce n’était pas le moment. Il y a davantage d’histoires sur moi et la vie en général que j’ai aimé raconter, tout est vrai, même les choses embarrassantes. Il y a tellement de biographies truffées de mensonges, je ne dirais pas lesquelles. En tous cas, soyons clair, la mienne, c’est la meilleure !

Que pouvez-vous nous dire de vos années « sex drugs and rock n roll » ?
Lorsque l’addiction à la drogue entre en compte, les deux autres ne marchent pas. Sauf pour Lemmy. (Rires) Moi je vais très bien, je mets ça sur le compte d’un bon patrimoine génétique du côté de mes parents. Et surtout j’ai une femme incroyable, et j’adore rire…

Regrettez-vous votre ancienne vie ?
Non, je n’ai aucun regret. Même des choses embarrassantes.

Avez-vous réalisé tous vos rêves ?
Je réalise seulement maintenant ce qui se passe. Je vais vous confier quelque chose. Je suis en train de bâtir un nouveau groupe. Je ne peux malheureusement pas en dire plus pour l’instant. Je pense que ce projet fera partie des meilleures choses que j’ai pu faire dans ma carrière musicale.

La mort de Gary Moore a été un gros choc pour tout le monde ?
C’était mon meilleur ami à la fin des années 70. Il a même habité chez moi un certain temps. Il faut savoir qu’il a quitté Thin Lizzy en pleine tournée en 1979. Et figurez-vous que Phil Lynott m’a appelé un soir et qu’il m'a dit "Je sais que Gary est fourré chez toi. Si je passe et que je le trouve, je te tranche la gorge". J’ai menti en disant qu’il n’était pas là. Heureusement qu’il est jamais passé voir (rires) ! Plus tard, Gary m’a attaqué dans la presse, mais je n'étais pas le même homme à cette époque à cause de la drogue. On était redevenu amis il y a quelques années …

Que peut-on vous souhaiter ?
L’amour, la paix, la joie, mais avant tout une bonne santé car nous avons perdu tellement de gens précieux. Je vous aime tous, la France est mon pays préféré dans le monde entier.

Propos recueillis par Yann Charles -  Traduction Alexx Schroll