dimanche, 16 décembre 2012
La Gale
(Vitesse Records – Module – 2012)
Durée 35’35 – 10 Titres http://lagale.bandcamp.com  Une moitié suisse, l’autre libanaise, Karine Guignard, connue aujourd’hui pour être La Gale, est née en Suisse et a fait ses premières armes dans des groupes punks avant de devenir organisatrice de spectacles et animatrice d’ateliers d’écriture pour les jeunes des écoles … Partagée entre Beyrouth et Dubaï, la jeune femme rappe depuis maintenant six ans et s’est retrouvée naturellement sur scène avec ses amis Rynox ou Malikah, a collaboré plus que de raison avec La Rumeur, joué le rôle principal dans le téléfilm « De l’Encre » pour Canal+ et tissé nombre de liens solides avec la scène rap du Moyen Orient. Engagée, comme nombre de jeunes de sa génération, La Gale qui a au passage coordonné la réalisation et joué sur l’album « Gaza Meets Geneva » arrive aujourd’hui dans les bacs avec son premier album personnel, un ouvrage éponyme dans lequel elle a voulu mettre tout ce qui était en elle, une part de lourdeur et une autre de groove, des idées fortes mais aussi des amitiés solides et donc des featurings, le tout prenant forcément une dimension à la fois sociale et sociétale et mettant en avant les deux origines d’une artiste qui n’hésite pas à risquer de se mettre une partie du public à dos pour être certaine de fidéliser l’autre. Des accents orientaux et des arrangements occidentaux, des sujets forts et des inquiétudes posées d’un côté ou de l’autre de la Méditerranée, c’est selon l’envie du moment, La Gale s’invite dans les platines et est bien décidée à ne pas les laisser la repousser en les nourrissant de titres comme « Tes balafres », « Frontières », « Quand la justice… », « Comptez vos morts » ou encore « La gueule de l’emploi ». Son rap, Karine l’a voulu direct, franc et massif, jamais agressif ou du moins sans raison valable … Forcément, par moment ça démange un peu là où la jeune femme vient poser ses flows, mais après tout c’est légitime de proposer un album poil à gratter quand on a délibérément choisi de s’appeler La Gale ! |
