dimanche, 09 décembre 2012
Lonely Long Life
(UCS – 2012)
Durée 47’09 – 12 Titres
http://www.sofai.net
 Enfant du rock, du blues et du boogie, Sofaï est une de ces chanteuses et multi-instrumentistes au caractère bien trempé, une artiste qui après une première expérience professionnelle en groupe décidera de tout plaquer pour suivre son propre chemin et qui, comme beaucoup, se laissera embarquer en 2008 dans un premier album qui ne lui ressemblait pas vraiment, un opus sur lequel les décisions artistiques qui lui ont été suggérées ne correspondaient pas à sa véritable envie. Qu’à cela ne tienne, Sofaï réarrangera quelques-uns des titres de cet effort par la suite mais fera surtout la démarche de proposer un album totalement irréprochable en 2010, « Let The Good Time Roll », s’ouvrant du même coup les portes des plus beaux endroits blues du pays où elle se retrouvera en support de Sharrie Williams, d’Ilene Barnes ou encore de Billy C. Farlow. Deux ans plus tard, Sofaï & The Sweet Talkers reviennent avec un troisième album sur lequel on trouve une nouvelle fois la marque de fabrique du génial Elliott Murphy sur deux morceaux signés de sa plume mais aussi celle de guitaristes comme Jeff Bourassin, Manu Vergeade et Basile Leroux. Une rythmique solide avec Philippe Létang à la basse et Manu Riquier à la batterie, l’orgue de Romain Petite, le sax de Patrick Bourgoin et le trombone de Bob Funk, des chœurs à n’en plus finir et même quelques invités prestigieux, « Lonely Long Life » confirme sans le moindre accroc mais aussi sans le moindre compromis toutes les promesses faites par Sofaï jusqu’à présent et la propulse définitivement parmi les toutes meilleurs représentantes non pas nationales mais bel et bien internationales du blues et du rhythm’n’blues et même du folk et du rock ! Enregistré entre Paris et New York et mixé une nouvelle fois par Steve Prestage, ce nouvel effort de Sofaï & The Sweet Talkers est aussi impressionnant par la qualité des compositions qu’il renferme que par une interprétation absolument sans aucune faute de goût. Prenez une « High Voltage Woman », des « Downtown Dreams » ou encore un « Honey Boy », invitez « Rosita » et « Hellene » à s’installer à leurs côtés et complétez le tout d’un « Shot Down (Living On The Devil’s Watch) » en compagnie de Lisa Lowell et d’un « Blue Rendez-Vous » avec Billy C. Farlow et vous obtenez un véritable chef d’œuvre, l’album de tous les bonheurs auquel rien ne manquait dès le premier jet mais qui s’est quand même vu complété par un titre bonus, « Footprints », où l’on retrouve deux guests de plus, Olivier Durand et Sal Bernardi. La seule erreur possible avec « Lonely Long Life » serait de passer à côté sans prendre le temps de l’écouter !
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