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ANA POPOVIC + SOFAÏ au MIX MONTPARNASSE (75) pdf print E-mail
Ecrit par Alain Hiot  
jeudi, 06 décembre 2012
 

SOFAÏ & THE SWEET TALKERS – ANA POPOVIC 
MIX MONTPARNASSE – PARIS (75)
Le 20 novembre 2012.

http://www.ucslivemusic.com/ 
http://www.sofai.net/ 
http://www.anapopovic.com/ 

Retrouvez toutes les photos d’Alain Hiot sur http://www.flickr.com/photos/yoyo95280/sets/ 

Remerciements : UCSlivemusic, Gérard Faber, Sofaï, Martial Morvan et toute l’équipe du Mix Montparnasse

Cette journée du mardi 20 novembre 2012 était très attendue par toutes les personnes qui suivent Sofaï régulièrement. C’était en effet la sortie programmée de son troisième album, « Lonely Long Life », et c’est donc tout naturellement accompagnée de ses fidèles Sweet Talkers, Jeff Bourassin et Manu Vergeade aux guitares, Manu Riquier aux percussions et Philippe Létang à la contrebasse qu’elle allait ouvrir la soirée. Quand je dis « Phillipe Létang à la contrebasse », je devrais plutôt dire « prévu à…», car après avoir assuré les balances sans aucun problème avec sa « grand-mère » (surnom familièrement donné à la contrebasse), celle-ci, au moment d’attaquer le set s’est littéralement séparée en deux morceaux, le manche s’étant soudainement décollé. C’est donc Roni Jonker, le bassiste d’Ana Popovic, qui va prêter sa magnifique Music Man « StingRay » pour ce show acoustique … sauf la basse !

Huit titres au total, tous composés par Sofaï et issus de ce nouvel opus, en commençant par « Shot Down » dont le texte est signé Lisa Lowell. Le second morceau caractérise parfaitement cette artiste incroyablement énergique puisqu’il s’agit de « High Voltage Woman » qui sera rythmé par le public, et fortement applaudi. A noter une nouvelle signature pour le texte, Billy C Farlow.

Continuons avec les noms prestigieux puisque la suite, « Downtown Dreams », a pour Papa d’écriture le grand Elliott Murphy lui-même. Retour vers Lisa Lowell avec « Don’t Let Them Take You Down », un titre bluesy sur lequel les deux guitaristes vont se régaler. Le texte du morceau suivant, « Rosita », est également signé d’un artiste fabuleux, sans aucune objectivité de ma part, je l’avoue bien volontiers tant j’aime le musicien autant que l’homme, Marten Ingle. Ce n’est pas par hasard si j’insiste sur les signatures textes de cet album, car si Sofaï a composé et arrangé l’intégralité des onze titres de l’album (hors bonus track), la renommée des auteurs est bel et bien la preuve que cette artiste là n’est pas n’importe qui, et qu’elle mérite largement leur confiance et notre respect. On va d’ailleurs continuer avec Lisa Lowell et le morceau-titre de l’album, « It’s A Lonely Long Life », avant de revenir vers Marten Ingle qui cette fois-ci co-signe avec Sofaï le superbe hommage à Clarence Big Man Clemons, « Someone Big ».

Après avoir présenté ses compères et amis musiciens, c’est le sublime « Hellene », la toute première collaboration avec Lisa Lowell, qui va clore cette beaucoup trop courte présentation de l’album. Nul doute que l’on va retrouver très régulièrement une partie de ce public de fidèles, présent ce soir, pour les futurs concerts de Sofaï & The Sweet Talkers. Une belle entrée en matière pour cet album magnifique, bourré de pépites, où l’on retrouve des guests de prestige et où la voix de Sofaï, reconnaissable entre toutes, nous embarque avec une seule envie, faire tourner ce CD en boucle, encore et encore, sur de magnifiques mélodies ! 

La promesse de l’arrivée imminente d’Ana Popovic a fait se rapprocher une poignée de spectateurs, qui vont rester scotchés au devant de la scène comme des moules sur leur rocher pour le restant de la soirée. Mais c’est Roni Jonker, le bassiste Néerlandais, qui va faire le spectacle d’entrée de jeu après avoir visiblement avalé Zébulon ! Cependant, après seulement quelques mesures on comprendra vite que ce gars là est un sacré musicien doublé d’un drôle de showman, et qu’il peut largement se permettre ces quelques fantaisies virevoltantes. Il faut dire également que l’Espagnol Michele Papadia aux claviers et le batteur Français Stéphane Avellaneda complètent à merveille ce band international, et que l’on va en prendre plein les oreilles, et plein les yeux aussi (en particulier pour les scotchés du premier rang…), durant plus d’une heure quarante cinq. Beaucoup de titres du nouvel album, « Unconditional », sont au menu de cette soirée, dont cinq rien que dans les six premiers joués ce soir.

« Slide Show » en ouverture, suivi de « Work Song » et « Business As Usual », quasiment enchaînés, nous mettent de suite dans l’ambiance et nous indiquent clairement quelle sera la tonalité de la soirée : Un déluge de blues doublé d’une avalanche de solos dévastateurs, sur fond d’Hammond plaqué sur une base rythmique infernale. Un petit retour en 2007 par l’album « Still Making History » avec « How’d You Learn To Shake It Like That », et ce sont « Unconditional », sur lequel Ana va nous démontrer qu’elle assure également sans problème avec un bottleneck, avant d’attaquer une sorte de battle avec Michele au piano, et « Summer Rain » qui vont nous ramener vers le contenu du dernier CD.

Et on repart pour deux anciens morceaux, « Recall The Days » issu du mythique « Confort To The Soul », et « Is This Everything », avant d’attaquer « Count Me In » sur lequel Ana va encore envoyer le bois côté solos ! Mais ce n’est rien comparé à ce qui va suivre, car juste après « Wrong Woman » extrait de l’album « Blind For Love », nous allons avoir droit à douze minutes de folie avec « One Room Country Shack » puis un peu plus de onze avec « Hold On » sur lequel chaque musicien va y aller de son solo pour clore le concert. Il y aura bien entendu un rappel avec la reprise de Steve Ray Vaughan, « Navajo Moon », enchaînée avec « House Burning Down » d’Hendrix, deux titres sur lesquels Ana va se lâcher durant … vingt deux minutes !!

On pourra ensuite retrouver Sofaï et Ana Popovic non loin de la scène pour une séance dédicaces et photos à laquelle je n’ai moi-même pas résisté. Je ne pouvais pas manquer l’occasion d’être ainsi « immortalisé » entre ces deux bombes anatomiques, et ce avec la complicité de Martial Morvan qui a signé les superbes clichés de l’album de Sofaï. Je voudrais également finir sur un énorme coup de cœur pour Gérard Faber, organisateur de cette soirée à qui je dois cette accréditation, et également pour la qualité des éclairages qui viennent d’être refaits à neuf et qui sont un vrai bonheur pour de bons clichés. Et surtout ne manquez pas Sofaï si elle passe en concert du côté de chez vous, ce nouvel album est une tuerie totale !

Alain Hiot – novembre 2012