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LA BRUME RO[Z]E pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 25 novembre 2012
 

Tu suces pour un poème ?
(Autoproduction – 2012) 
Durée 20’40 – 6 Titres

http://www.labrumeroze.com

Ils évoluent entre cabaret, théâtre, troquets et salles de spectacles et proposent des créations intelligemment posées entre Boris Vian et Java, entre Tom Waits et les Svinkels … Pas évident au premier abord, et pourtant La Brume Ro[Z]e en arrive déjà à proposer son deuxième album, un ouvrage dans lequel Garcia au chant et aux guitares et Anton à la contrebasse mais aussi Pook Gaszity aux textes, Nessa aux chœurs et Hugo au son ont mis à l’honneur pas moins de onze chansons dont trois sont présentes sur ce sympathique sampler fait main aux côtés de trois extraits de leur précédent effort, « Les plats surgelés ». Des textes francs et massifs, un humour débridé teinté de second degré avec en prime un côté délicieusement indécent, odieux, sournois voire carrément salace, des mélodies qui portent le tout entre folk et hip hop et qui accentuent encore un peu plus le versant délicieusement spoken words de l’ouvrage, chez La Brume Ro[Z]e, on ne laisse jamais à l’auditeur le temps le temps de reprendre son souffle et encore moins celui de s’ennuyer, une attitude qui perdure forcément en live lorsque nos énergumènes se lancent dans un spectacle plein de détails et de couleurs. Avec des brûlots au vitriol comme « Les pauvres sont gros », « Le sens de la vie » ou encore « Tant mieux », c’est une chronique plutôt vénéneuse de la société dans laquelle nous sommes tous solidement ancrés que nous propose le groupe, un tableau pas forcément facile à entendre et donc à encaisser mais tellement vrai et tellement bien brossé que l’on finit forcément par se dire que c’est plus souvent qu’on ne le pense au premier abord que La Brume Ro[Z]e met le doigt juste à l’endroit où ça fait mal. Autoproclamé chanson et théâtre de comptoir, le genre a déjà comme premier mérite celui de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière … Tous les autres, et ils sont légion, apparaissent petit à petit au fil des écoutes, tant et si bien qu’à la fin de l’ouvrage la question reste entière. « Tu suces pour un poème ? »