mardi, 08 juillet 2025
Hear my heart
(Cordova Bay Records – 2025)
Durée 54’42 – 10 Titres
https://www.stevemarriner.com
C’est dès son adolescence que le Canadien Steve Marriner s’est fait remarquer grâce à son jeu d’harmonica particulièrement captivant, mais au fil des ans, ne se reposant jamais sur ses lauriers, ce jeune homme aussi brillant que sympathique n’a eu de cesse d’ajouter différentes cordes à son arc, devenant un véritable multi-instrumentiste aussi à son aise à la guitare et à la basse qu’au piano, à l’orgue Hammond et au chant. Ajoutez-lui un véritable talent de producteur, des collaborations avec Buddy Guy, Harry Manx et Colin James, une place de frontman au sein du groupe MonkeyJunk qu’il a fondé en 2008 et enfin une carrière solo et vous obtenez un artiste complet qui brille à plus d’un titre et qui, à seulement quarante ans, a été très logiquement récompensé année après année, notamment aux Juno Awards. De retour dès l’été sur le devant des bacs mais aussi des scènes, Steve Marriner nous présente un nouvel album plein de subtilité, « Hear My Heart », un ouvrage qui arrive à point nommé quatre ans après son précédent effort personnel, « Hope Dies Last », et qui nous entraine dans les différents types de blues que l’artiste maitrise à la perfection, les morceaux lents et profonds comme « Workin’ On Somethin’ » qui ouvre le bal, ceux qui flirtent avec les influences venues de la country et du cajun comme « Straight Line », « Little Bird » ou « No More Nashville », les blues marécageux comme « Hellbound For Heaven » avec son harmonica dévastateur, et enfin cette relecture épatante du « I Can’t Dance » de Genesis que Steve Marriner se réapproprie à la perfection pour nous la servir sur un ton bluesy plein de caractère. Un « Shootin’ Off » aux faux airs de swing et de jump pour encore mieux refermer les portes de « Hear My Heart » et voilà un artiste qui prouve qu’il sait rester fidèle à l’essence même du blues tout en explorant de nouvelles textures sonores avec un album riche, sincère et varié qui ravira autant les puristes que les amateurs de blues roots et de rock. Un must ! |
STEVE MARRINER 
