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D.K. HARRELL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 19 juin 2025
 

Talkin’ heavy
(Alligator Records – 2025)
Durée 48’24 – 12 Titres

https://dkblues.com 

Il est né en Louisiane il y a un gros quart de siècle mais c’est sans doute du côté d’Indianola, le fief historique de B.B. King, que D.K. Harrell a vécu quelques-unes de ses plus belles expériences, la première d’entre elles étant de donner sa première prestation professionnelle en tant qu'invité invité au B.B. King Symposium où il a joué « The Thrill Is Gone » sur la guitare emblématique du Roi, Lucille, soutenu par des membres du groupe de tournée de son idole. Pour ce gamin qui a commencé à chanter dans la chorale de son église et qui a reçu sa première guitare à l’adolescence, se retrouver en finale de l’International Blues Challenge en 2022 et obtenir la troisième place en étant présenté par la Mississippi Delta Blues Society of Indianola a été la suite naturelle de cette belle aventure faite de blues, de soul et de rhythm’n’blues et c’est aujourd’hui un auteur-compositeur doublé d’un formidable interprète qui nous propose son premier album sur le label chicagoan Alligator Records, un ouvrage plein de sensibilité enregistré aux très fameux Greaseland Studios de San Jose, Californie. Accompagné de Kid Andersen à la guitare rythmique, Jim Pugh aux claviers et Andrew Moss à la basse et rejoint par June Core et Derrick D’Mar Martin à la batterie mais aussi par nombre de cuivres et de cordes, D.K. Harrell s’est lancé dans une œuvre colossale qui ne manque ni de classe, ni de relief, un de ces albums au spectre particulièrement large dans lequel on entrevoit régulièrement la lumière grâce à des morceaux qui lorgnent tout naturellement vers une soul classieuse, vers un blues élégant ou vers le gospel, mais aussi grâce à de belles démonstrations de virtuosité maitrisée avec des licks de guitare toujours très bien dosés et une inspiration directement rapportée du deep south, celle des champs de coton, des juke joints et aussi des églises. On se régalera de titres comme « A Little Taste », « Life's Lessons », « Vibe With Me » et « Liquor Stores And Legs » qui nous entrainent dans un style directement inspiré de B.B. King, quand bien même D.K. Harrell n’essaie jamais d’être le clone de ce formidable bluesman, mais appréciera tout autant « PTLD » et « Into The Room » qui sont très typés Stax ou encore le vibrant « Good Man » et enfin « Praise The Blues », un hymne de gospel en forme de sermon chanté en compagnie d’Alabama Mike, Anthony Boyd et Deb Lubin. On soulignera enfin les harmonies vocales assurées avec un talent fou par Lisa Leuschner Andersen, Tia Carroll ou encore Cathy Lemons et bien évidemment la réalisation signée Kid Andersen qui, une fois encore, a sorti le grand jeu ! La sortie mondiale de « Talkin’ Heavy » est annoncée pour le 20 juin et elle n’a pas fini de faire parler d’elle …